Les causes
Les exigences scolaires
Les exigences que l’école impose déclenchent cette anxiété. Comme le rappelle Pascal Thouillot, pédopsychiatre, les exigences scolaires nécessitent de la part de l’enfant d’avoir acquis certaines compétences et d’avoir dépassé certains caps. Ainsi, l’exigence affective et émotionnelle demande à l’enfant de maitriser l’angoisse de séparation, d’intégrer le rythme, de supporter la discipline et d’accepter l’éventuel échec.
Les exigences cognitives quant à elles nécessitent d’avoir des compétences intellectuelles suffisantes. Les différents troubles des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, trouble de l’attention…) sont bien sûr des handicaps qui ne doivent être négligés. L’enfant accompagné par un professionnel peut dépasser ce(s) trouble(s).
Enfin, les exigences sociales et relationnelles demandent à l’enfant d’accepter la compétition avec les autres enfants et de gérer une relation avec l’enseignant.
A la vue de ces exigences induites par une scolarisation, on peut aisément comprendre que les enfants, évoluant à des rythmes différents, puissent se retrouver confronter à des blocages à certains moments. Mais ces blocages ne devraient être que provisoires. Des passages de transition vers un détachement maternel en ce qui concerne l’exigence affective. En effet, il est tout à fait normal qu’un enfant en bas âge éprouve des difficultés à se séparer de son parent lorsque la journée d’école commence.
En revanche, cela est plus préoccupant quand on arrive à la période de l’école primaire. Il est alors possible que l’enfant soit dans un lien d’hyper dépendance avec son parent. Un processus d’identification au parent du même sexe d’une part, et l’incapacité de la figure paternelle à s’interposer dans le lien mère/enfant, d’autre part, est à supposer. Encore une fois, chaque situation familiale est différente et il ne convient pas de tomber dans un schéma simpliste ou la mère est responsable d’un lien trop fusionnel. Il est alors du ressort d’un professionnel (pédo psychiatre ou psychothérapeute) de poser un diagnostic afin de cerner le contexte familial et de mettre en place des solutions pour faire évoluer cette situation.
Les troubles des apprentissages
Dans le cadre de troubles des apprentissages, tel que la dyslexie ou la dysgraphie, il s’agit de bien différencier le trouble en lui-même d’une part et l’impact psychologique d’autre part. Un trouble de l’apprentissage est un véritable handicap au quotidien pour l’enfant qui peut prendre du retard sur l’ensemble du groupe et mener à l’échec scolaire si ce trouble n’est pas traité à temps. Ce trouble est à prendre en considération par l’ensemble des adultes entourant l’enfant, tant par les parents que par les enseignants pour mettre en place les solutions adéquates. D’un point de vue psychologique, au-delà du découragement que l’enfant peut éprouver, ces troubles des apprentissages peuvent avoir un impact sur l’estime de soi et générer de l’anxiété. Il convient, comme souvent d’encourager l’enfant afin d’éviter une lente descente menant vers la phobie scolaire.
Dans l’imaginaire collectif, la volonté de l’enfant est souvent remise en question. Ces enfants sont régulièrement victimes de remarques maladroites les rendant responsables de leur handicap. L’injustice et la culpabilité ne font que renforcer la mésestime de soi. Un accompagnement bienveillant est évidemment indispensable !
Précocité intellectuelle
Dans le cadre particulier de la précocité, l’enfant EIP (Enfant intellectuellement Précoce) est aussi en décalage par rapport à l’ensemble de la classe. Il ne s’agit pas d’un décalage de niveau ou d’avance comme pourrait le laisser suggérer le terme « précoce ». Il s’agit d’un décalage lié à un mode de fonctionnement, à sa façon de traiter l’information. C’est en cela qu’un simple saut de classe ne permet pas de résoudre une fois pour toute la problématique qui est posée. L’enfant précoce est à prendre en considération dans son intégralité.
Sa sensibilité et son besoin de sens dans ses apprentissages ne lui permettent pas toujours de se satisfaire d’apprendre pour « avoir de bonnes notes ». Il veut comprendre plus qu’apprendre. Approfondir ses connaissances et non survoler des notions. Le système scolaire actuel ne va probablement pas dans ce sens. Le but étant de pouvoir accéder au niveau de la classe supérieure puis au bac. Les interrogations servent à valider la possibilité de continuer. L’intérêt de l’enfant doit davantage se porter sur le bon résultat que sur des connaissances acquises permettant la compréhension et l’analyse de son environnement. Ce système pour un EIP est tout simplement absurde, dénué de sens. Ainsi, le risque de désintérêt est accru et la phobie scolaire pourrait être un dénouement à cette absurdité.
Harcèlement
De même concernant les exigences sociales, l’enfant doit être capable d’accepter la rivalité avec les autres enfants ainsi qu’une certaine conformité. La cour de récréation est le lieu idéal pour se faire des amis … ou être mis en marge. Heureusement, peu nombreux sont les enfants seuls dans la cour. Mais les railleries sont de bon aloi et ont plus d’impact quand elles s’adressent à un enfant vivant une période de souffrance. La joie habituelle de l’amusement cède la place au repli sur soi. Par un effet d’entrainement, l’enfant en difficulté peut devenir un souffre-douleur pour l’ensemble du groupe. Il ne s’agit pas forcément de l’acharnement d’un seul élève mais d’une phrase blessante revenant dans la bouche du plus grand nombre de façon répétée. L’étiquette ainsi posée est tenace et l’enfant peut l’endosser pendant plusieurs années. Forcément l’école représente alors un lieu de souffrance. Tel le reflex de Pavlov, l’enfant voudrait bien retourner à l’école mais ne peut plus.
Le harcèlement peut être moral ou physique. Et les exemples ne manquent pas. Ce harcèlement peut-être subi de la part d’un ou plusieurs élèves mais aussi de la part d’un professeur. Il est souvent plus difficile à déceler. L’adulte harceleur ayant souvent une expérience dans ce domaine lui permettant d’être plus discret aux yeux des autres et invisible lors d’une rencontre avec le parent d’élève. Il est très complexe pour un enfant de prendre conscience de l’attitude tordue d’un adulte. D’autant que l’enfant est « confié » à l’enseignant qui représente une sécurité en tant qu’adulte référent. Ce comportement peut être décelé lorsque l’enfant arrive à verbaliser son ressenti. Un ressenti souvent ambigu où les excès se mélangent. C’est justement cette ambiguïté, cette difficulté à pouvoir dire s’il apprécie ou non son enseignant qui doit être entendue.
Les exigences que l’école impose déclenchent cette anxiété. Comme le rappelle Pascal Thouillot, pédopsychiatre, les exigences scolaires nécessitent de la part de l’enfant d’avoir acquis certaines compétences et d’avoir dépassé certains caps. Ainsi, l’exigence affective et émotionnelle demande à l’enfant de maitriser l’angoisse de séparation, d’intégrer le rythme, de supporter la discipline et d’accepter l’éventuel échec.
Les exigences cognitives quant à elles nécessitent d’avoir des compétences intellectuelles suffisantes. Les différents troubles des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, trouble de l’attention…) sont bien sûr des handicaps qui ne doivent être négligés. L’enfant accompagné par un professionnel peut dépasser ce(s) trouble(s).
Enfin, les exigences sociales et relationnelles demandent à l’enfant d’accepter la compétition avec les autres enfants et de gérer une relation avec l’enseignant.
A la vue de ces exigences induites par une scolarisation, on peut aisément comprendre que les enfants, évoluant à des rythmes différents, puissent se retrouver confronter à des blocages à certains moments. Mais ces blocages ne devraient être que provisoires. Des passages de transition vers un détachement maternel en ce qui concerne l’exigence affective. En effet, il est tout à fait normal qu’un enfant en bas âge éprouve des difficultés à se séparer de son parent lorsque la journée d’école commence.
En revanche, cela est plus préoccupant quand on arrive à la période de l’école primaire. Il est alors possible que l’enfant soit dans un lien d’hyper dépendance avec son parent. Un processus d’identification au parent du même sexe d’une part, et l’incapacité de la figure paternelle à s’interposer dans le lien mère/enfant, d’autre part, est à supposer. Encore une fois, chaque situation familiale est différente et il ne convient pas de tomber dans un schéma simpliste ou la mère est responsable d’un lien trop fusionnel. Il est alors du ressort d’un professionnel (pédo psychiatre ou psychothérapeute) de poser un diagnostic afin de cerner le contexte familial et de mettre en place des solutions pour faire évoluer cette situation.
Les troubles des apprentissages
Dans le cadre de troubles des apprentissages, tel que la dyslexie ou la dysgraphie, il s’agit de bien différencier le trouble en lui-même d’une part et l’impact psychologique d’autre part. Un trouble de l’apprentissage est un véritable handicap au quotidien pour l’enfant qui peut prendre du retard sur l’ensemble du groupe et mener à l’échec scolaire si ce trouble n’est pas traité à temps. Ce trouble est à prendre en considération par l’ensemble des adultes entourant l’enfant, tant par les parents que par les enseignants pour mettre en place les solutions adéquates. D’un point de vue psychologique, au-delà du découragement que l’enfant peut éprouver, ces troubles des apprentissages peuvent avoir un impact sur l’estime de soi et générer de l’anxiété. Il convient, comme souvent d’encourager l’enfant afin d’éviter une lente descente menant vers la phobie scolaire.
Dans l’imaginaire collectif, la volonté de l’enfant est souvent remise en question. Ces enfants sont régulièrement victimes de remarques maladroites les rendant responsables de leur handicap. L’injustice et la culpabilité ne font que renforcer la mésestime de soi. Un accompagnement bienveillant est évidemment indispensable !
Précocité intellectuelle
Dans le cadre particulier de la précocité, l’enfant EIP (Enfant intellectuellement Précoce) est aussi en décalage par rapport à l’ensemble de la classe. Il ne s’agit pas d’un décalage de niveau ou d’avance comme pourrait le laisser suggérer le terme « précoce ». Il s’agit d’un décalage lié à un mode de fonctionnement, à sa façon de traiter l’information. C’est en cela qu’un simple saut de classe ne permet pas de résoudre une fois pour toute la problématique qui est posée. L’enfant précoce est à prendre en considération dans son intégralité.
Sa sensibilité et son besoin de sens dans ses apprentissages ne lui permettent pas toujours de se satisfaire d’apprendre pour « avoir de bonnes notes ». Il veut comprendre plus qu’apprendre. Approfondir ses connaissances et non survoler des notions. Le système scolaire actuel ne va probablement pas dans ce sens. Le but étant de pouvoir accéder au niveau de la classe supérieure puis au bac. Les interrogations servent à valider la possibilité de continuer. L’intérêt de l’enfant doit davantage se porter sur le bon résultat que sur des connaissances acquises permettant la compréhension et l’analyse de son environnement. Ce système pour un EIP est tout simplement absurde, dénué de sens. Ainsi, le risque de désintérêt est accru et la phobie scolaire pourrait être un dénouement à cette absurdité.
Harcèlement
De même concernant les exigences sociales, l’enfant doit être capable d’accepter la rivalité avec les autres enfants ainsi qu’une certaine conformité. La cour de récréation est le lieu idéal pour se faire des amis … ou être mis en marge. Heureusement, peu nombreux sont les enfants seuls dans la cour. Mais les railleries sont de bon aloi et ont plus d’impact quand elles s’adressent à un enfant vivant une période de souffrance. La joie habituelle de l’amusement cède la place au repli sur soi. Par un effet d’entrainement, l’enfant en difficulté peut devenir un souffre-douleur pour l’ensemble du groupe. Il ne s’agit pas forcément de l’acharnement d’un seul élève mais d’une phrase blessante revenant dans la bouche du plus grand nombre de façon répétée. L’étiquette ainsi posée est tenace et l’enfant peut l’endosser pendant plusieurs années. Forcément l’école représente alors un lieu de souffrance. Tel le reflex de Pavlov, l’enfant voudrait bien retourner à l’école mais ne peut plus.
Le harcèlement peut être moral ou physique. Et les exemples ne manquent pas. Ce harcèlement peut-être subi de la part d’un ou plusieurs élèves mais aussi de la part d’un professeur. Il est souvent plus difficile à déceler. L’adulte harceleur ayant souvent une expérience dans ce domaine lui permettant d’être plus discret aux yeux des autres et invisible lors d’une rencontre avec le parent d’élève. Il est très complexe pour un enfant de prendre conscience de l’attitude tordue d’un adulte. D’autant que l’enfant est « confié » à l’enseignant qui représente une sécurité en tant qu’adulte référent. Ce comportement peut être décelé lorsque l’enfant arrive à verbaliser son ressenti. Un ressenti souvent ambigu où les excès se mélangent. C’est justement cette ambiguïté, cette difficulté à pouvoir dire s’il apprécie ou non son enseignant qui doit être entendue.