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​Regain de militantisme chez les jeunes depuis les attentats de Paris


Clarisse Rosius
Lundi 17 Octobre 2016





Une étude du Crédoc estime que près d’un jeune de 18 à 35 ans s’est engagé ou compte s’engager dans une cause depuis les attaques de Paris de novembre 2015. En parallèle, l’étude montre aussi que le sentiment d’insécurité et la méfiance ont progressé dans cette catégorie d’âge.


Plusieurs générations ont été marquées par les attentats du 13 novembre 2015. Dans un pays qui n’a pas connu la guerre sur son sol depuis des décennies, l’événement a suscité des réactions très fortes dont les manifestations sont diverses. Une étude s’est penchée sur les conséquences des attaques de Paris sur les jeunes de 18 à 35 ans. Menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) pour un service du ministère de la Jeunesse et des sports, elle montre que les conséquences sur les comportements n’ont pas été que négatives.
 
Près d’un jeune sur cinq, 19% pour être exact, parmi ceux interrogés, affirme s’être engagé ou envisage de la faire depuis ces attentats. Une note positive qui ne cache pas les autres conséquences sur les mentalités et les impressions de ces jeunes consultés :  « ils se sentent moins en sécurité (58 %) et se méfient de certains groupes de personnes (50 %). Mais ces événements ont également fait grandir d’autres sentiments chez eux comme le patriotisme (49 %) ou la solidarité (47 %) même si un peu moins de la moitié (43 %) considère que leurs libertés sont réduites » liste le journal 20 Minutes .
 
Reste que les jeunes se tournent plus vers des démarches non lucratives. « La part des 18-30 ans qui s’investissent bénévolement est passée de 26 % en 2015 à 35 %. C’est en particulier l’engagement régulier, hebdomadaire qui a le plus progressé (9 % en 2015 contre 14 % en 2016). Les jeunes hommes sont plus enclins à s’engager que les femmes : 17 % contre 11 % » continue le quotidien gratuit.

Parmi les causes les plus citées par les jeunes le sport (22%) devance la santé et l’environnement (20%), puis l’éducation (19%). « capital financier et le bagage culturel favorisent l’engagement bénévole, comme le niveau d’études. Les taux de participation sont en effet plus élevés chez les étudiants (17 %), les jeunes ayant un emploi (15 %), les diplômés du supérieur (16 %) et les hauts revenus (16 %). Ceux qui ne souhaitent pas s’engager sont aussi les plus précaires. Souvent moins éduqués, ils sont plus nombreux à être sans emploi, ni formation (21 % contre 14 % en moyenne) » précise l’article.