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​A partir d’aujourd’hui les femmes travaillent sans être payées


Clarisse Rosius
Lundi 7 Novembre 2016





D’après le calcul de l’associations Les Glorieuses, la différence de salaire entre les hommes et les femmes de 15% équivaut à dire que du 7 novembre au 31 décembre, les femmes ne sont plus payées. Une campagne de communication rondement menée qui vise à créer un mouvement de révolte sur le modèle de la contestation islandaise.


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Puisque les hommes gagnent en moyenne 15% de plus que les femmes, on peut en déduire qu’à partir du 7 novembre à 16h34, les hommes auront gagné ce que les femmes gagnent en un an. C’est à partir de ce calcul faussement savant que l’association féministe Les Glorieuses estime qu’à partir d’aujourd’hui les femmes travaillent gratuitement.

« Inspirées par le mouvement des Islandaises, qui étaient des dizaines de milliers dans les rues de Reykjavik, le 24 octobre, pour dénoncer cette inégalité, les féministes appellent à décliner cette action symbolique en France. Dans un texte publié sur internet et très relayé, les contributrices des Glorieuses, une lettre d’information féministe, réclament l’égalité salariale en appelant les femmes à se mobiliser le 7 novembre, date à laquelle les hommes auront gagné ce que les femmes gagneront en une année » précise le quotidien régional Le Progrès.

La campagne de communication fonctionne bien pour les militantes qui appellent à une prise de conscience et une révolte « On n’appelle pas les femmes à quitter le travail, mais on veut proposer, suggérer, aux associations, aux syndicats de travailleurs, de s’approprier ce chiffre pour se mobiliser », explique Rebecca Amsellem la fondatrice du mouvement citée par le journal.

« Des initiatives et appels à la mobilisation ont commencé à émerger, notamment sur Twitter avec le hashtag #7novembre16H34. L’association Les Effronté-e-s a appelé à un rassemblement ce lundi à Paris, à 16 h 34. Le collectif Les Glorieuses, né en octobre 2015, aimerait à plus long terme que ce sujet soit « abordé dans la campagne présidentielle pour donner aux femmes les droits qu’elles méritent » » continue Le Progrès.

Pas sur que l’appel ne soit un franc succès parce que les femmes, payées ou pas, le lundi à 16h34 sont quand même en général au travail et donc peu disponibles pour se rassembler dans la rue.