Est-ce que l’opinion publique peut être favorable à la grève des cheminots en subissant les conséquences de leur mouvement de grève à rallonge ? Cette question est au cœur de la bataille que se livrent le gouvernement et les cheminots. Mardi 3 avril, ces derniers entament le premier jour de grève d’une longue série avec un jour de mobilisation tous les trois jours jusqu’à fin juin.
Il y a fort à parier que les automobilistes parisiens, bloqués dans les quelques 400 kilomètres de bouchon enregistrés ce matin ont un avis bien personnel sur le mouvement de grève. D’un côté le gouvernement observe les enquêtes d’opinion sur la perception des Français de ce mouvement, de l’autre les grévistes SNCF serinent que c’est le gouvernement qui est responsable de ces désagréments, pas eux.
« Ce rendez-vous social est d’une importance capitale pour l’exécutif, et a fortiori pour le président de la République. La suite du quinquennat d’Emmanuel Macron se jouera tout au long de ce mouvement. Le locataire de l’Elysée a été élu il y a bientôt un an sur un programme de rupture, contre ce qu’il appelle les « blocages » du pays. Si son gouvernement devait reculer face aux grévistes, comme celui d’Alain Juppé en 1995, le crédit réformiste du chef de l’Etat serait entamé pour longtemps. A l’inverse, une victoire face à la rue lui donnerait les mains libres pour la suite, quand se préparent déjà d’autres réformes, dont celle des retraites, un autre sujet explosif » résume très justement Le Monde .
« Signe que l’exécutif regarde de près l’évolution de la situation, il a reculé ces derniers jours sur quelques points de la réforme. Sur l’ouverture à la concurrence du rail hexagonal, prévue par les textes européens, le gouvernement a annoncé un calendrier nouveau et a dit renoncer aux ordonnances pour faire passer cette partie de la future loi. Par ailleurs, il a décidé d’accorder aux cheminots la portabilité de leurs droits sociaux en cas de transfert dans de nouvelles sociétés privées qui reprendraient certaines lignes » précise le quotidien.
Il y a fort à parier que les automobilistes parisiens, bloqués dans les quelques 400 kilomètres de bouchon enregistrés ce matin ont un avis bien personnel sur le mouvement de grève. D’un côté le gouvernement observe les enquêtes d’opinion sur la perception des Français de ce mouvement, de l’autre les grévistes SNCF serinent que c’est le gouvernement qui est responsable de ces désagréments, pas eux.
« Ce rendez-vous social est d’une importance capitale pour l’exécutif, et a fortiori pour le président de la République. La suite du quinquennat d’Emmanuel Macron se jouera tout au long de ce mouvement. Le locataire de l’Elysée a été élu il y a bientôt un an sur un programme de rupture, contre ce qu’il appelle les « blocages » du pays. Si son gouvernement devait reculer face aux grévistes, comme celui d’Alain Juppé en 1995, le crédit réformiste du chef de l’Etat serait entamé pour longtemps. A l’inverse, une victoire face à la rue lui donnerait les mains libres pour la suite, quand se préparent déjà d’autres réformes, dont celle des retraites, un autre sujet explosif » résume très justement Le Monde .
« Signe que l’exécutif regarde de près l’évolution de la situation, il a reculé ces derniers jours sur quelques points de la réforme. Sur l’ouverture à la concurrence du rail hexagonal, prévue par les textes européens, le gouvernement a annoncé un calendrier nouveau et a dit renoncer aux ordonnances pour faire passer cette partie de la future loi. Par ailleurs, il a décidé d’accorder aux cheminots la portabilité de leurs droits sociaux en cas de transfert dans de nouvelles sociétés privées qui reprendraient certaines lignes » précise le quotidien.