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Très grand public et bon enfant, on pourrait résumer ainsi la série Reacher de Prime Video. Deux caractéristiques qui la distingue notamment de Netflix et qui pourrait bien faire le succès de la plateforme de Amazon. Sans message politique ou volonté d’en faire passer, la série s’appuie sur les ficelles de succès de télévision. « Il fallait un colosse pour hisser Prime Video, la plate-forme de streaming d’Amazon, en tête du classement des séries les plus vues. Jack Reacher y est parvenu. Dans la semaine qui a suivi la mise en ligne des huit épisodes de la première saison de Reacher, le justicier sans domicile fixe des romans de Lee Child a accumulé 1,6 milliard de minutes de visionnage aux Etats-Unis (c’est ainsi que l’on compte, désormais), selon l’institut Nielsen » avance Le Monde.
Avec une pointe de condescendance, le quotidien relève les ingrédients du succès : « Que l’on soit familier de l’univers très simple de Lee Child ou qu’on le découvre aujourd’hui, on ne sera pas surpris d’apprendre que ce succès est d’abord le fait de jeunes hommes. Comment ne succomberaient-ils pas à cette proposition : s’identifier à un héros laconique, animé par une soif inextinguible de justice, guidé par un sens infaillible du bien et du mal, doué d’une force peu commune et d’un charisme qui rend inutile toute entreprise de séduction – les femmes se rendent d’elles-mêmes à ses charmes. »
A mille lieux des justifications idéologiques de Netflix ou des valeurs annoncées par Disney, c’est bien en misant sur un divertissement sans prétention que Prime maque des points. « Le succès de Reacher révèle aussi une nostalgie pour un format que l’on croyait en voie d’extinction : un récit épisodique dominé par un héros sans ambiguïté, qu’il s’appelle Joe Mannix ou Thomas Magnum, garantissant au consommateur la dose requise de violence physique et d’humour sans ironie. Il suffisait d’agrémenter cette vieille recette d’un habillage contemporain pour que la série devienne l’un de ces plaisirs vaguement coupables auxquels on cède les soirs de fatigue intellectuelle » s’étonne Le Monde. Signe que si les films et séries se ressemblent tous, cela est plus causé par l’homogénéité des producteurs que d’une changement des aspirations du public.
Avec une pointe de condescendance, le quotidien relève les ingrédients du succès : « Que l’on soit familier de l’univers très simple de Lee Child ou qu’on le découvre aujourd’hui, on ne sera pas surpris d’apprendre que ce succès est d’abord le fait de jeunes hommes. Comment ne succomberaient-ils pas à cette proposition : s’identifier à un héros laconique, animé par une soif inextinguible de justice, guidé par un sens infaillible du bien et du mal, doué d’une force peu commune et d’un charisme qui rend inutile toute entreprise de séduction – les femmes se rendent d’elles-mêmes à ses charmes. »
A mille lieux des justifications idéologiques de Netflix ou des valeurs annoncées par Disney, c’est bien en misant sur un divertissement sans prétention que Prime maque des points. « Le succès de Reacher révèle aussi une nostalgie pour un format que l’on croyait en voie d’extinction : un récit épisodique dominé par un héros sans ambiguïté, qu’il s’appelle Joe Mannix ou Thomas Magnum, garantissant au consommateur la dose requise de violence physique et d’humour sans ironie. Il suffisait d’agrémenter cette vieille recette d’un habillage contemporain pour que la série devienne l’un de ces plaisirs vaguement coupables auxquels on cède les soirs de fatigue intellectuelle » s’étonne Le Monde. Signe que si les films et séries se ressemblent tous, cela est plus causé par l’homogénéité des producteurs que d’une changement des aspirations du public.