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Culture(s)

Jacques Perrin, acteur et réalisateur est mort


Clarisse Rosius
Vendredi 22 Avril 2022





La famille de Jacques Perrin a annoncé sa mort jeudi 21 avril à Paris à l’âge de 80 ans. D’abord acteur puis réalisateur de documentaires très remarqué, il laisse une œuvre variée et indémodable.


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Un grand monsieur du cinéma sans les mauvais côtés du vedettariat, Jacques Perrin a largement mis sa pierre à l’édifice du cinéma Français de ces 60 dernières années. Sa famille vient d’annoncer sa mort jeudi 22 avril à 80 ans à Paris. « Son talent, confiait-il sans fausse modestie, était de savoir réunir des gens qui en possédaient. Jacques Perrin aimait prendre et apprendre des autres, trouvait en eux le savoir et l’énergie nécessaires pour mener à bien ses aventures. Idéaliste pragmatique, d’une ténacité tranquille, conscient du temps qui file et le regard bleu résolument tourné vers l’avenir, il tenait la barre sans se décourager des tempêtes. De Z (1969) au Peuple migrateur (2001) en passant par La Victoire en chantant (1976) et Himalaya, l’enfance d’un chef  (1999), Jacques Perrin n’a guère connu de tournages faciles. Chaque fois, il a dû aller au charbon, séduire, convaincre » commence Le Monde dans une complète nécrologie à la hauteur du personnage.

A la tête de sa maison de production avant ses trente ans il soutient le film de Costa-Gavras que les producteurs américains avaient lâché. Un succès planétaire et un Oscar plus loin, il était lancé. Entre autres, on se souviendra aussi de ses doculmentaires magnifiques grâce à des moyens hors du commun : « Il est alors le seul à oser affronter le documentaire naturaliste à budget de blockbuster. Des films pharaoniques exigeant des années de préparation en recherches scientifiques, en repérages dans le monde entier, en conception de matériel. Pour Microcosmos, il faut construire de très coûteux outils capables de suivre des actions et de capter des émotions à l’échelle du millimètre ou du dixième de millimètre. Pour Le Peuple migrateur, des mois sont nécessaires pour habituer les oiseaux à la présence des machines volantes lestées de caméra. Chacun de ces films rappelle à Jacques Perrin les dangers que court la planète, et l’engage plus avant dans le combat pour sa sauvegarde. C’est dans cet esprit qu’il entreprend sa grande œuvre, Océans (2010), un hymne à la mer et aux créatures qui la peuplent. Il reprend le flambeau d’un autre Jacques – Cousteau –, dont il améliore les méthodes. Le tournage titanesque s’étend sur cinq ans et emmène son équipe sur cinq continents. »

Lire ici en intégralité la nécrologie du « Monde »




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