Il y a 25 ans, la communauté internationale lançait la Plate-forme d’action de Bejing sur l’autonomisation des femmes. A l’occasion de cet anniversaire Michelle Bachelet a fait une déclaration forte, affirmant que les succès ne devaient pas être considérés comme acquis. La responsable des droits de l’homme de l’ONU a été directe. « Selon Mme Bachelet, les risques de revers sont réels - et croissants. Si la Conférence de Beijing est reconnue comme un moment d'engagement collectif et fort en faveur des droits humains, vingt-cinq ans plus tard, le scénario est tout autre. A cet égard, elle note que « les droits des femmes sont menacés et attaqués » sur de nombreux fronts. La dignité humaine ne peut être disséquée, compartimentée, négociée, ni être un privilège de quelques-uns - Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l'homme » rapporte le communiqué de l’ONU. Selon elle, « nous assistons à des retours en arrière et à la résurgence de récits contre l'égalité des sexes fondés sur une discrimination séculaire ».
« Or pour la cheffe des droits de l'homme, les droits des femmes ne sont pas « négociables ». « Ils ne peuvent pas être une politique optionnelle soumise aux vents changeants de la politique », a-t-elle averti. Selon Mme Bachelet, nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas mettre en pièces l'agenda des droits des femmes, « en établissant une hiérarchie » entre les mesures acceptables et celles jugées « trop sensibles ». En d'autres termes, elle invite la communauté internationale « à résister à toute contestation d'une affirmation durement acquise », à savoir que les droits des femmes sont des droits humains - dans leur universalité et leur indivisibilité -, pour toutes les femmes, dans leur pleine et libre diversité » » compile le communiqué.