Une réelle efficacité du Nutri-Score pour prévenir des maladies cardiovasculaires
Depuis 2017, le Nutri-Score s'est imposé comme un outil indispensable pour aider les consommateurs à mieux choisir leurs aliments. Ce logo coloré, allant de A (vert) à E (orange), permet de classer les produits en fonction de leur qualité nutritionnelle. Une étude récente menée par l'Inserm et publiée en septembre 2024 dans The Lancet Regional Health-Europe révèle que les personnes consommant régulièrement des aliments mal notés par le Nutri-Score ont un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires. Sur 345 533 participants issus de sept pays européens, 16 214 ont développé une maladie cardiovasculaire, dont 6 565 ont subi un infarctus et 6 245 un AVC. Des chiffres alarmants qui confirment l’importance du Nutri-Score comme outil de prévention.
Comme le souligne l'étude, le régime alimentaire est ainsi responsable d'environ 30 % des décès dus aux maladies cardiovasculaires. Autrement dit, plus les aliments sont mal notés par le Nutri-Score, plus le risque de maladies augmente. Cette corrélation prouve que l’adoption d’un régime équilibré, avec des produits bien classés, est essentielle pour réduire ce risque. De nombreuses publications scientifiques valident cette approche, confirmant l'impact positif du Nutri-Score sur la santé des consommateurs.
Une nouvelle version en préparation pour 2024
Ce changement vise à renforcer l’efficacité du Nutri-Score comme outil de prévention et à le déployer dans tous les pays européens : pour le moment, seuls 7 pays membres de l'Union l'ont adopté. Actuellement utilisé sur une base volontaire par 1 400 marques en France, il pourrait bientôt devenir obligatoire. L'étude de l'Inserm souligne l’urgence d’un tel déploiement, alors que 4,69 % des participants ont développé une maladie cardiovasculaire. Les chercheurs espèrent que cette nouvelle étape permettra au Nutri-Score de devenir un standard européen dans la lutte contre les maladies liées à une mauvaise alimentation.