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Est-ce de l’infantilisation ou une pirouette politique ? Le Président Emmanuel Macron attendu sur les violences soulignées par l’actualité ces derniers jours a utilisé le doux euphémisme d’ « incivilités », face auquel il promet une tolérance zéro. Deux concepts qui cote à cote ne font qu’irriter tous les pans de l’opinion publique. « Ce mercredi, le syndicat de police Alliance a ainsi publié un montage vidéo ironisant sur le qualificatif en opposant sa définition (“Attitude qui manque de courtoisie”) avec la réalité des faits, images à l’appui. Violences dans les manifestations de gilets jaunes, affrontements entre Tchétchènes et habitants des quartiers à Dijon, tirs de feu d’artifice sur les policiers, l’accumulation est édifiante. Une séquence relevée et applaudie par d’autres organisations, dont le syndicat d’officiers CFE-CGC Synergie. » rapporte Le Huffington Post.
Non seulement le mot incivilité n’existe pas dans le code pénal, mais en respectant sa définition, on serait plutôt enclin à l’utiliser pour parler de quelqu’un qui ne laisse pas sa place dans le bus ou laisse une porte se refermer sur quelqu’un qui le suit. Tuer à coup de pieds un chauffeur de bus, jeter des pierres sur la police ou rouler sur une gendarme, ne sont pas du tout des incivilités.
Pire, caustiques, nous pourrions relever qu’une tolérance zéro face aux incivilités n’est pas de bon augure. Car si le président de la République veut sanctionner les manques de courtoisie dont parle les enseignants au collège lors des interminables cours d’éducation civique, on s’attend au pire. C’est tout le problème avec les euphémismes lorsque l’on fait référence à des faits précis. A vouloir s’éviter de prendre position sur un sujet électrique, c’est une déclaration illisible qui peut être tordue dans tous les sens par de nombreuses personnes émues ou en colères, sympathisantes ou opposantes.
Non seulement le mot incivilité n’existe pas dans le code pénal, mais en respectant sa définition, on serait plutôt enclin à l’utiliser pour parler de quelqu’un qui ne laisse pas sa place dans le bus ou laisse une porte se refermer sur quelqu’un qui le suit. Tuer à coup de pieds un chauffeur de bus, jeter des pierres sur la police ou rouler sur une gendarme, ne sont pas du tout des incivilités.
Pire, caustiques, nous pourrions relever qu’une tolérance zéro face aux incivilités n’est pas de bon augure. Car si le président de la République veut sanctionner les manques de courtoisie dont parle les enseignants au collège lors des interminables cours d’éducation civique, on s’attend au pire. C’est tout le problème avec les euphémismes lorsque l’on fait référence à des faits précis. A vouloir s’éviter de prendre position sur un sujet électrique, c’est une déclaration illisible qui peut être tordue dans tous les sens par de nombreuses personnes émues ou en colères, sympathisantes ou opposantes.