Depuis plusieurs mois, la présidente du musée installé à l'hôtel Salé de Paris, Anne Baldassari, fait le maximum pour faire respecter la date prévue de réouverture du musée Picasso fixée au mois de juin 2014. Mais le ministère de la Culture a décidé de reporter l'ouverture à septembre prochain, en déclarant notamment que la sécurité n'est toujours pas garantie et qu' «Il n’y a ni directeur de travaux, depuis des mois, ni directeur de l’accueil». De quoi énerver au plus haut point le fils de l'artiste, Claude Picasso, qui a déclaré à son tour : « On se fout de ma tête et de la tête de mon père ». Aux accès de colère de Claude Picasso, le gouvernement a répondu en rappelant que la collection appartenait à l’Etat et non à la famille... Ambiance !
Que reproche-t-on au musée ?
Le retard des travaux n'est que la partie émergée de l'iceberg et toute une série d'embarrassants dossiers plombe le projet et depuis sa fermeture pour travaux en août 2009. Les riverains par exemple ont qualifié le projet de "mégalomaniaque", arguant qu'il n'existe actuellement aucune structure ni logistique pour accueillir les autocars et les hordes de touristes que le musée va désormais attirer.
Autre point de discorde, une pergola, installée dans le jardin du musée, vaste sujet de polémique, notamment sur son aspect esthétique et que le ministère a récemment demandé de changer, désorganisant encore davantage les travaux. Qualifiée de "structure-carcan en acier, au dessin très rigide géométrique, sans rapport avec l'architecture du musée", elle ne plait pas, et tout particulièrement aux riverains.
Autre point de discorde, une pergola, installée dans le jardin du musée, vaste sujet de polémique, notamment sur son aspect esthétique et que le ministère a récemment demandé de changer, désorganisant encore davantage les travaux. Qualifiée de "structure-carcan en acier, au dessin très rigide géométrique, sans rapport avec l'architecture du musée", elle ne plait pas, et tout particulièrement aux riverains.
Le Grenier des Grands-Augustins
L'atelier où l'artiste peignit en son temps le chef d'oeuvre Guernica est quant à lui menacé de transformation en hôtel de luxe par ses actuels propriétaires, la Chambre des huissiers de justice de Paris. En attendant que la Commission départementale statue le 13 mai sur son sort, plus de mille personnalités des arts et des lettres ont d'ores et déjà signé une pétition et Anne Hidalgo, maire de Paris, s'est même adressée par écrit à Manuel Valls pour témoigner de son attachement à ce lieu. Pour le sauver, il faudrait que la Commission décide de le classer. Elle stopperait ainsi les projets de transformation et permettrait au public d'y ré-accéder. A suivre.