Pour lutter contre le cancer du sein, il y a bien sur la prévention et les traitements. Mais il existe aussi des initiatives qui donnent de l’espoir aux femmes et participent à leur guérison. C’est ce que défend l’association Solution riposte. Créée en 2014 à Toulouse par une médecin et escrimeuse, l’association défend la pratique de ce sport dans le processus de guérison.
« En 2014, Solution RIPOSTE est née, avec son siège social à Balma. Aujourd'hui notre association, pilotée par notre conseil scientifique de médecins, s'est étendue à toute la France et nous avons même essaimé en Italie, Suisse, Belgique et au Canada. Solution RIPOSTE, c'est une osmose entre trois personnes : un professionnel de santé, un maître d'armes et une femme opérée du cancer. Aujourd'hui, ce sont 1000 « Riposteuses » (nos pratiquantes) et anciennes malades dans toute la France qui pratiquent ce sport adapté via Solution RIPOSTE. Pour les accompagner, 90 maîtres d'armes ont été formés spécifiquement » explique la fondatrice, Dominique Hornus, interrogée par le département de Haute Garonne.
« Après un cancer du sein, certains gestes de la vie quotidienne pourtant complètement anodins comme porter son enfant, ouvrir une porte de placard en hauteur, tirer les volets, peuvent être source de douleurs. Avec le sabre, l'arme des cavaliers, l'épaule est mobilisée dans un geste précis. Outre l'aspect sportif, l'escrime pour ces femmes est un formidable vecteur d'élégance, d'amélioration de l'estime de soi, de mobilisation réflexe et progressive de l'épaule grâce au travail mené par le maître d'armes. Elle permet par ailleurs de booster ses capacités d'analyse, de cultiver sa combativité, d'évacuer sa colère. Il faut dire qu'en sortant d'un cancer, l'image de soi est dégradée, la femme est atteinte au coeur de sa féminité et de sa sexualité » continue la médecin. Expliquant, que le cancer du sein touche l’intimité des femmes et que le sport aide à apprivoiser son corps changé.