Il y a quelque chose de l’ordre du paradoxe dans l’interview de Olivier Faure. Celui qui veut laisser la première place aux femmes comme action concrète en cette journée mondiale de la femme ne semble pas réaliser les contradictions inhérentes à son discours. Car ceux qui voient dans le fait que les femmes à des postes clés comme une priorité de la lutte pour l’égalité entre les sexes, sont bien obligés de s’interroger sur leur propre camp. Et plus largement sur la hiérarchie des priorités. « Jusqu’ici, ces sujets essentiels dans la vie des femmes n’étaient pas jugés légitimes ou suffisamment nobles. Pour moi, ils doivent être évoqués au même titre que la dette publique ou la guerre en Syrie. La puissance des mouvements sociaux ou d’opinion, la présence plus nombreuse des femmes en politique, l’arrivée d’une nouvelle génération à l’âge des responsabilités, peut tout changer. J’ajoute que ce qui concerne les femmes doit intéresser la société tout entière. La libération des femmes permet aussi la libération des hommes » explique le responsable d’un parti en décrépitude. « D’ailleurs nous réfléchissons à une sorte de “gender editor” (rédacteur en chef chargé des questions de genre dans la presse, NDLR) pour évaluer chaque proposition de notre programme et son implication sur les inégalités femmes-hommes. Une fois élus, chaque loi présentée au Parlement devra préciser dans son étude d’impact l’effet qu’elle produit sur les femmes. Le “Ségur de la Santé” a méprisé les sages-femmes qui n’ont pas obtenu l’augmentation qui correspond à leurs responsabilités. Pourquoi? Parce qu’elles font partie de ces métiers invisibilisés parce que très majoritairement féminisés » poursuit l’élu après des développement politique sur les questions de consentement, de protection périodiques et congé parental unique et obligatoire.
« Le temps des femmes est venu. Depuis 1958, il n’y a eu qu’une seule femme Première ministre, Édith Cresson. Aucune femme n’est entrée à l’Élysée. Et disant cela vous comprendrez aussi que je ne souhaite pas que la première soit issue des rangs de l’extrême droite... » lance ensuite Oliver Faure. Et quand Le Huffington Post lui fait remarquer qu’aucun parti de la gauche n’est dirigé par une femme : « Il n’y a pas actuellement de femmes à la tête des principaux partis de gauche, mais tous les partis de gauche ont eu des présidentes : Martine Aubry pour le PS, Cécile Duflot à EELV et Marie-George Buffet pour le PCF. Je suis un homme, mais la direction du PS est paritaire et les femmes n’occupent pas des strapontins. Nos maires sont pour une large part des femmes. Et ma mission achevée, je serais ravi de laisser ma place à une femme. » Après moi les femmes.
« Le temps des femmes est venu. Depuis 1958, il n’y a eu qu’une seule femme Première ministre, Édith Cresson. Aucune femme n’est entrée à l’Élysée. Et disant cela vous comprendrez aussi que je ne souhaite pas que la première soit issue des rangs de l’extrême droite... » lance ensuite Oliver Faure. Et quand Le Huffington Post lui fait remarquer qu’aucun parti de la gauche n’est dirigé par une femme : « Il n’y a pas actuellement de femmes à la tête des principaux partis de gauche, mais tous les partis de gauche ont eu des présidentes : Martine Aubry pour le PS, Cécile Duflot à EELV et Marie-George Buffet pour le PCF. Je suis un homme, mais la direction du PS est paritaire et les femmes n’occupent pas des strapontins. Nos maires sont pour une large part des femmes. Et ma mission achevée, je serais ravi de laisser ma place à une femme. » Après moi les femmes.