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​La police sud-coréenne sous le feu des critiques après les morts de Halloween


Clarisse Rosius
Jeudi 3 Novembre 2022





Alors que 156 personnes sont mortes lors des mouvements de foule des fêtes de Halloween de Séoul, des éléments de plus en plus incriminants pour la police sont ajoutés au débat public.


Creative Commons - Pixabay
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Comment a-t-il été possible d’en arriver là ? Dans un pays qui a l’habitude des manifestations populaires dans la rue, les 156 morts des fêtes de Halloween à Séoul la question taraude. Et alors que la responsabilité de la police est pointée du doigt depuis le premier jour, de nouveaux éléments accusateurs ont été mis au jour. « Onze avertissements restés lettre morte. Onze appels téléphoniques demeurés sans suite, quelques heures avant la tragédie de Halloween, qui a fait 156 morts au cœur de Séoul. «Les gens affluent dans l’allée, mais ne peuvent plus en sortir. Des personnes risquent de mourir écrasées», avait prévenu au téléphone une voix effrayée après s’être échappée d’Itaewon et avoir composé à 18 h 34 samedi soir le 112, le numéro d’urgence de la police. Près de quatre heures avant la bousculade mortelle qui va engloutir des jeunes, asphyxiés et piétinés alors qu’ils célébraient Halloween dans ce quartier de la nuit de la capitale sud-coréenne, pour la première fois sans masque depuis le Covid » rapporte Le Figaro.
 
Alors qu’aucun élément déclencheur exceptionnel n’a été rapporté, ce sont bien les forces de l’ordre et leur hiérarchie qui sont dans le viseur. « Le président, Yoon Suk-yeol, a exprimé sa «colère», après les révélations mardi sur l’inaction de la police, en dépit des appels répétés au 112 mettant en garde contre le danger d’une bousculade, et a promis des sanctions contre les responsables, selon un officiel cité par l’agence officielle Yonhap. Le dirigeant conservateur, dont le taux de popularité a nettement chuté depuis son élection en mars, multiplie les visites sur les lieux d’hommage aux victimes installées dans la mégapole, notamment devant l’hôtel de ville et près du site du drame dans le quartier d’Itaewon, tout proche du nouveau bureau présidentiel. Les autorités ont fait volte-face le même jour en admettant les manquements du dispositif de sécurité , ce qui a déclenché une cascade d’excuses des hauts responsables de la police ou du maire de Séoul, Oh Se-hoon, rentré en catastrophe d’un voyage en Europe » ajoute le quotidien français.