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Un téléphone testé pour protéger les femmes victimes de violences conjugales


Clarisse Rosius
Vendredi 25 Novembre 2016





Le dispositif « Grave danger » est testé depuis 2014 : ainsi, plus de 600 téléphones ont été testé pour des femmes battues qui peuvent être déclenchés en cas de danger, provoquant l'intervention immédiate des forces de l'ordre.


Source : Pixabay, image libre de droits.
Source : Pixabay, image libre de droits.
Nadia, une jeune femme battue, a ce téléphone toujours sur elle: un objet qui la rassure mais qu'elle vit comme un fil à la patte. Car « Pendant 7 ans, Nadia a vécu l'enfer », explique un article du site BFMtv, ajoutant qu’elle « est sortie du cauchemar il y a 6 mois à peine. Elle a quitté son conjoint, son "bourreau" comme elle l'appelle, a porté plainte contre lui, quitté la région, sa famille, seule avec son enfant. »

L’article souligne qu’aujourd’hui, « épaulée par une association, elle tente de se reconstruire.  Elle est une des premières victimes de violences conjugales à avoir expérimenté une nouvelle forme de protection: le téléphone Grave danger. Un objet qu'elle a toujours sur elle et qu’elle déclenche si elle se sent en insécurité. »

Une intervention immédiate des forces de l’ordre

Le téléphone qu’elle a dans la poche, « accordé par le procureur, déclenche une intervention immédiate des forces de l’ordre si elle l’active. Une sécurité retrouvée donc, mais plus vraiment de liberté. »

Le témoignage de Nadia est bouleversant ; elle explique : « La justice est injuste, j'ai l'impression d'être punie alors que je suis la victime. Lui est en liberté, il pointe une fois par mois, il n'a pas cet objet avec lui 24 heures sur 24, il n'a pas la peur au ventre non plus puisque lui sait c'est ce qu'il fait. Ce qui gêne dans ce téléphone c'est qu'on doit prévenir de l'endroit où on va. Je ne veux pas que certains de mes amis soient au courant de ça, que j'ai ce truc là avec moi. On doit donner le nom et l'adresse de chez qui on va. Les gens se mettent en danger en m'aidant et en m'hébergeant. Et puis je me dis cherche du travail avec ce truc-là dans la poche, comment on fait? »

La jeune femme ajoute : « J'ai failli mourir à au moins deux reprises, c'est ma vie qui est en danger quand même. Si un inconnu m'avait fait ça dans rue, le quart de ce qu'il m'a fait, la personne aurait pris plusieurs années de prison. Lui n'a pris que quelques mois. C'est lui qui est dangereux, ce n'est pas moi. C'est moi la victime, c'est lui le bourreau. Je sais que mon ex-conjoint quand je n'aurai plus le téléphone, quand j'aurais commencé à oublier, lui n'aura pas oublié, je crois que je serai en danger jusqu'à la fin de mes jours ».

Lire l’intégralité de l’article de BFMtv ici.