La part de personnes âgées continue à augmenter et il faut se poser les bonnes questions. Trop souvent abordé uniquement par le prisme économique, le défi est grand pour faire face cette situation démographique inéluctable. A ce titre, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) propose une contribution intéressante. « Un constat s'impose : aujourd'hui le « grand âge » s'accompagne souvent de mise à l'écart, de prise en charge inadaptée, d'une souffrance des personnes elles-mêmes et de leurs accompagnants. La question du vieillissement est sociale, médicale, économique. Elle est également éthique. C'est la raison pour laquelle le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) s'est autosaisi en octobre 2016 de cette question et rend aujourd'hui son 128ème avis » explique l’instance par communiqué.
Penseurs, scientifiques et médecins ont contribué à cet avis qui vise à alimenter la réflexion sur les moyens à mettre en œuvre « Quel sens devons-nous donner à la concentration des personnes âgées entre elles, dans des établissements dits d'hébergement ? Cette question a été le point de départ de la réflexion du CCNE. Elle conduit au constat que l'institutionnalisation, voire la ghettoïsation des personnes âgées, pour assurer leur sécurité, forme par bien des aspects une forme de négation du vivre ensemble. L'avis du CCNE rappelle ainsi que respect de l'autre et solidarité sont les deux principes qui sont le soubassement éthique nécessaire à toute politique d'accompagnement du vieillissement. »
Il est en effet crucial, sans jeter la pierre à quiconque, d’interroger le fonctionnement actuel où les personnages qui vieillissent sont concentrées dans des centres, vivent entre elles et meurent souvent seules. « Aussi, concernant les espaces de vie dévolus aux personnes âgées, le CCNE appelle les politiques à favoriser et diversifier les alternatives à l'EHPAD, voire à penser l'EHPAD hors l'EHPAD : ceci pourrait se traduire par l'intégration d'EHPAD dans les constructions nouvelles à usage d'habitation, comme cela se fait déjà pour les logements sociaux, l'encouragement au développement de l'habitat intergénérationnel ou encore d'habitations autogérées par les personnes âgées elles-mêmes à l'instar d'autres pays. Pour s'assurer du maintien au domicile, l'adaptation du logement est impérative. Et celle-ci doit se préparer à l'avance, dans une véritable démarche « préventive » pour mieux anticiper le 4e âge » continue le texte.
Penseurs, scientifiques et médecins ont contribué à cet avis qui vise à alimenter la réflexion sur les moyens à mettre en œuvre « Quel sens devons-nous donner à la concentration des personnes âgées entre elles, dans des établissements dits d'hébergement ? Cette question a été le point de départ de la réflexion du CCNE. Elle conduit au constat que l'institutionnalisation, voire la ghettoïsation des personnes âgées, pour assurer leur sécurité, forme par bien des aspects une forme de négation du vivre ensemble. L'avis du CCNE rappelle ainsi que respect de l'autre et solidarité sont les deux principes qui sont le soubassement éthique nécessaire à toute politique d'accompagnement du vieillissement. »
Il est en effet crucial, sans jeter la pierre à quiconque, d’interroger le fonctionnement actuel où les personnages qui vieillissent sont concentrées dans des centres, vivent entre elles et meurent souvent seules. « Aussi, concernant les espaces de vie dévolus aux personnes âgées, le CCNE appelle les politiques à favoriser et diversifier les alternatives à l'EHPAD, voire à penser l'EHPAD hors l'EHPAD : ceci pourrait se traduire par l'intégration d'EHPAD dans les constructions nouvelles à usage d'habitation, comme cela se fait déjà pour les logements sociaux, l'encouragement au développement de l'habitat intergénérationnel ou encore d'habitations autogérées par les personnes âgées elles-mêmes à l'instar d'autres pays. Pour s'assurer du maintien au domicile, l'adaptation du logement est impérative. Et celle-ci doit se préparer à l'avance, dans une véritable démarche « préventive » pour mieux anticiper le 4e âge » continue le texte.