La bien nommée tige à selfie
L’autre jour, on m’a parlé de tiges à selfies, pour mieux réussir ces derniers. De bras articulés pour iPhone aussi, dans la même veine. Ça pourrait être une blague mais en fait, non. C'est la réalité. Le monde numérique entraîne tout un tas de névroses 2.0 et les accessoires qui vont avec. Ce n’est pas moi qui le dit, mais le très sérieux Michael Stora, psychologue et co-fondateur de l’OMNSH, l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines. Il a donné un entretien au Figaro Madame. Passionnant.
Autour de nous, on a tous une amie qui voit sa vie à travers le prisme d’Instagram : retouchée, chiadée, cadrée, rien qui dépasse. Dans la pratique, sa salade Flore est shootée et postée avant même de l’avoir goûtée. Et vous, photographiée avant même d’avoir pu dire ouf, ou bonjour, en l’occurrence. Celle ou celui qui tweete comme on respire. L’autre, qui achète donc, une tige ou un manche à selfie, pour ne pas foirer ses autoportraits. Michael Stora revient sur ces travers inhérents à la culture 2.0. Au secours !
Pèle mêle, il décrypte les comportements de celle que Le Figaro appelle la food maniac : l’amie citée plus haut qui photographie son assiette avant même d’y toucher. Pour le psychologue, c’est « prendre de la distance vis-à-vis de l’alimentation et de la gourmandise, c’est prouver que l’on peut maîtriser son corps et ses pulsions. » Waouh. Mais, « poussée à l’extrême, cette attitude peut souligner une anorexie sociétale. » Anorexie sociétale, bien. On imagine que c’est toujours mieux que l’anorexie mentale. Mais quand même, c'est un peu pathologique.
Il y aussi le social media martyr. Tendance plus masculine que la toquée des assiettes. Son attitude consiste à poster des statuts ou constats pessimistes sur les réseaux sociaux, « la vie craint », « je suis nul » etc. Michael Stora explique au Figaro : « Utiliser les réseaux sociaux comme un espace de plainte, c’est une manière d’exister, même si elle est très infantile. Ici, nous avons affaire à des metteurs en scène de leur propre malheur, qui perçoivent la matrice Facebook comme une multitude de mamans susceptibles de leur venir en aide. » Au secours bis.
Et encore, on ne parle pas du cyber addict, ou cyber boloss. Celui qui parle en hashtags, en mot-dièse. Ce qui peut donner d'obscures conversations comme : #même pas peur ; #weekend #cool #castel ; #parisjetaime… Autiste ? Non passé à la moulinette 2.0. C’est sans compter sur le bouquet final : le selfish, décrit Le Figaro. Celui qui se prend en photo toujours de la même façon. Là, évoque le psychologue, ça peut faire penser à un autiste ou à un psychotique. Et de conclure : « Ce profil est assez inquiétant (…) Renvoyer une image figée de soi-même, c’est vouloir se protéger de quelque chose. On est en plein dans la phobie sociale. » Depuis le temps qu’on le dit, qu’il est venu, le temps de la Digital Detox. #allezonsymet.
Autour de nous, on a tous une amie qui voit sa vie à travers le prisme d’Instagram : retouchée, chiadée, cadrée, rien qui dépasse. Dans la pratique, sa salade Flore est shootée et postée avant même de l’avoir goûtée. Et vous, photographiée avant même d’avoir pu dire ouf, ou bonjour, en l’occurrence. Celle ou celui qui tweete comme on respire. L’autre, qui achète donc, une tige ou un manche à selfie, pour ne pas foirer ses autoportraits. Michael Stora revient sur ces travers inhérents à la culture 2.0. Au secours !
Pèle mêle, il décrypte les comportements de celle que Le Figaro appelle la food maniac : l’amie citée plus haut qui photographie son assiette avant même d’y toucher. Pour le psychologue, c’est « prendre de la distance vis-à-vis de l’alimentation et de la gourmandise, c’est prouver que l’on peut maîtriser son corps et ses pulsions. » Waouh. Mais, « poussée à l’extrême, cette attitude peut souligner une anorexie sociétale. » Anorexie sociétale, bien. On imagine que c’est toujours mieux que l’anorexie mentale. Mais quand même, c'est un peu pathologique.
Il y aussi le social media martyr. Tendance plus masculine que la toquée des assiettes. Son attitude consiste à poster des statuts ou constats pessimistes sur les réseaux sociaux, « la vie craint », « je suis nul » etc. Michael Stora explique au Figaro : « Utiliser les réseaux sociaux comme un espace de plainte, c’est une manière d’exister, même si elle est très infantile. Ici, nous avons affaire à des metteurs en scène de leur propre malheur, qui perçoivent la matrice Facebook comme une multitude de mamans susceptibles de leur venir en aide. » Au secours bis.
Et encore, on ne parle pas du cyber addict, ou cyber boloss. Celui qui parle en hashtags, en mot-dièse. Ce qui peut donner d'obscures conversations comme : #même pas peur ; #weekend #cool #castel ; #parisjetaime… Autiste ? Non passé à la moulinette 2.0. C’est sans compter sur le bouquet final : le selfish, décrit Le Figaro. Celui qui se prend en photo toujours de la même façon. Là, évoque le psychologue, ça peut faire penser à un autiste ou à un psychotique. Et de conclure : « Ce profil est assez inquiétant (…) Renvoyer une image figée de soi-même, c’est vouloir se protéger de quelque chose. On est en plein dans la phobie sociale. » Depuis le temps qu’on le dit, qu’il est venu, le temps de la Digital Detox. #allezonsymet.