Après le Dictionnaire des mots du sexe, (Balland 2010), la linguiste et Docteur ès Lettres, Agnès Pierron continue son travail d’anthropologue et de sociologue. Cette fois-ci, elle livre Bagatelles de la porte, sorte de compilation d’expressions désignant les préliminaires.
Pour se faire, elle a cherché dans tous les domaines, et à toutes les époques. Ainsi, elle regroupe des soties, des mots moyenâgeux. Elle est allée farfouillée du côté de l'Antiquité Romaine. Elle y a par exemple, déniché l’expression, «l'essuyeur en cygne», soit un esclave sensé essuyer une femme après son bain, avec, pense t-on, une serviette de plumes.
Elle dresse un étonnant tableau, avec des expressions plus inventives et imagées les unes que les autres, comme «faire la glibette». À la lire, il semblerait que l’imagination pour ne pas nommer la chose sexuelle, ait donné à la langue française, de véritables merveilles linguistiques.
Les termes que la lexicographe compile viennent aussi bien du vocable militaire, comme «l'escarmouche préparative», que du théâtre, avec justement, Les bagatelles de la porte. Surtout, l’auteur décrypte et explique. Ainsi, «la porte» est l’allusion au sexe féminin. Au-delà, cela signifie, rester sur le seuil, ne pas pénétrer.
Le registre religieux représente également une mine, «chanter le petit office», qui s’oppose à grand-messe. Le domaine de la cuisine a inspiré des expressions comme «branler en chocolatière». Autrement dit, avec la vivacité nécessaire pour faire mousser le chocolat. Le registre automobile, plus moderne, donne des perles comme «faire chauffer le diesel».
Grâce à Agnès Pierron, les préliminaires ont désormais leur dictionnaire. Il regroupe plus d’un millier de mots et expressions. On réalise alors que les prémices ont donné lieu, au cours de l’histoire, à des inventions verbales et poétiques qu’il est franchement très drôle de découvrir.
Les bagatelles de la porte, Agnès Pierron, (éd. Fayard/Pauvert).
Pour se faire, elle a cherché dans tous les domaines, et à toutes les époques. Ainsi, elle regroupe des soties, des mots moyenâgeux. Elle est allée farfouillée du côté de l'Antiquité Romaine. Elle y a par exemple, déniché l’expression, «l'essuyeur en cygne», soit un esclave sensé essuyer une femme après son bain, avec, pense t-on, une serviette de plumes.
Elle dresse un étonnant tableau, avec des expressions plus inventives et imagées les unes que les autres, comme «faire la glibette». À la lire, il semblerait que l’imagination pour ne pas nommer la chose sexuelle, ait donné à la langue française, de véritables merveilles linguistiques.
Les termes que la lexicographe compile viennent aussi bien du vocable militaire, comme «l'escarmouche préparative», que du théâtre, avec justement, Les bagatelles de la porte. Surtout, l’auteur décrypte et explique. Ainsi, «la porte» est l’allusion au sexe féminin. Au-delà, cela signifie, rester sur le seuil, ne pas pénétrer.
Le registre religieux représente également une mine, «chanter le petit office», qui s’oppose à grand-messe. Le domaine de la cuisine a inspiré des expressions comme «branler en chocolatière». Autrement dit, avec la vivacité nécessaire pour faire mousser le chocolat. Le registre automobile, plus moderne, donne des perles comme «faire chauffer le diesel».
Grâce à Agnès Pierron, les préliminaires ont désormais leur dictionnaire. Il regroupe plus d’un millier de mots et expressions. On réalise alors que les prémices ont donné lieu, au cours de l’histoire, à des inventions verbales et poétiques qu’il est franchement très drôle de découvrir.
Les bagatelles de la porte, Agnès Pierron, (éd. Fayard/Pauvert).