LVMH s’est posé la question de l’opération de rachat du bijoutier américain Tiffany. « Le géant français du luxe LVMH a réuni mardi son conseil d'administration à Paris pour discuter de son offre de rachat du joaillier américain Tiffany dans le contexte de dégradation du marché américain liée à la pandémie de coronavirus, rapporte WWD, la publication spécialisée du secteur de la mode » a relevé Boursorama . Aucune des deux sociétés n’a fait de communication officielle. LVMH n’a pas précisé si les discussions avaient abouti à une décision ou un ajustement de leur stratégie. Mais le fait même que cette réunion se tienne annonce que si le rachat a lieu, il ne se fera pas dans les conditions qui avaient été annoncées.
Ce qui est certain c’est que depuis novembre dernier et l’annonce du rachat pour 14,7 milliards d’euros de Tiffany, de l’eau a coulé sous les ponts. A l’image de l’économie planétaire, LVMH s’interroge sur son avenir et sur les ajustements que la grande récession de 2020 vont impliquer. « LVMH a annoncé en novembre dernier un accord avec Tiffany sur le rachat du joaillier américain pour environ 14,7 milliards d'euros (16,2 milliards de dollars), la plus grande acquisition jamais réalisée par le géant français du luxe. Mais, citant des sources non identifiés, WWD écrit que cet accord semble "subitement beaucoup moins certain". La publication ajoute que des membres du conseil d'administration de LVMH s'inquiètent des conséquences de l'épidémie de coronavirus qui a fait plus de 100.000 morts aux Etats-Unis et provoqué une grave crise économique. Les troubles liés à la mort de George Floyd lors de son interpellation par la police de Minneapolis préoccuperaient aussi LVMH, poursuit WWD » poursuite le site économique français.
Cette annonce de WWD a été accueillie par une chute de 8 point de l’action de Tiffany. Signe que LVMH a la main dans le rapport de force. Peut-être injustement d’ailleurs puisque contrairement à d’autres entreprises, l’action en bourse de Tiffany n’a pas été particulièrement frappée par la crise du Covid-19. Les véritables difficultés dataient plutôt des baisses de volumes en Chine à cause de la guerre commerciale avec les Etats-Unis.