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Portrait-robot de l’écrivain français type


Vendredi 18 Mars 2016





À travers une étude publiée pour le Salon du livre qui se déroule cette semaine, le CNL, le Centre national du livre, dresse le portrait socio-économique de l’écrivain moyen français.


Portrait-robot de  l’écrivain français type
Elle s’appelle Catherine ou Sylvie. Elle a 49 ans et vit à Paris. Voilà le portrait type de l’écrivain moyen en France aujourd’hui. À l‘occasion du Salon du livre, qui se déroule cette semaine Porte de Versailles à Paris, le CNL, le Centre national du livre, a pour la première fois, brossé le profil économique et social de l’écrivain français. Une femme donc. Et pas très riche !
 
Ces données sur la situation économique et sociale des auteurs français proviennent de l’Agessa, l’organisme de protection sociale des écrivains, la sécu des auteurs. Une femme donc, et contrairement à toute attente, elle est « sous-payée, méprisée, libre, aliénée », rapporte Libération. En effet, l’écrivain pauvre n’est pas un mythe mais bien une réalité.
 
« Sur les 100 000 auteurs français répertoriés en 2013, ils sont près de 5 900 à vivre quasi exclusivement de leur plume », selon le quotidien Libération. Ce qui n’est pas énorme. Et pour le reste, « la proportion des bas revenus apparaît supérieure chez les auteurs du livre à temps plein que dans d’autres couches de la société », peut-on encore lire dans Libération.
 
Le reste est donc un gros peloton composé de Sylvie ou de Sophie (54% des personnes interrogées sont des femmes), car en moyenne, elle est née en 1964. Elle fête donc ses 49 ans cette année. Elle vit à Paris (43,6 %) et travaille seule chez elle (91%). Écrire est son unique activité professionnelle (64%), et contrairement à ses consœurs des pays anglo-saxons, elle n’a pas d’agent (94%). Elle n'est pas tarte : elle a fait des études supérieures, et 77% ont au moins un bac + 2.
 
Si Sylvie écrit principalement des romans, elle se dit « inquiète de la saturation du marché du livre, elle regrette de devoir travailler toujours plus pour de maigres revenus. Sylvie se classe parmi les précaires et trouve son travail difficile, mais passionnant. Elle s’y sent libre et a le sentiment d’assouvir une vocation » selon 20minutes.fr. Surtout libre, ce qui semble représenter une certaine panacée.




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