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Piratages de télévisions payantes : démantèlement du plus grand réseau du monde


Clarisse Rosius
Lundi 30 Septembre 2019





Les polices de six pays européens dont la France se sont concertées pour démanteler ce qu’ils ont décrit comme le plus grand réseau de piratage de télévision payante du monde. Vingt-trois suspects ont été arrêtés et deux cents serveurs informatiques fermés.


Creative Commons - Pixabay
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Les polices d’Italie, France, Bulgarie, Allemagne, Grèce et Pays-Bas ont travaillé ensemble sur un coup de filet hors normes dans le domaine. Mi-septembre dans une action coordonnées elles ont mis un terme à un réseau de piratage de télévisions payantes en ligne utilisé par cinq millions de personnes, uniquement en Italie.  « Les polices de ces pays ont arrêté au moins 23 suspects dans le cadre d’une opération contre la plateforme illégale désactivée, baptisée Xtream Codes, qui, selon Eurojust, aurait causé environ 6,5 millions d’euros de pertes au marché légal » rapporte Ouest France
 
Bien organisé, le réseau de piratage s’organisait comme un business de fourniture de télévision, à ceci près qu’il était totalement illégal. « La plateforme permettait la revente illégale, via un unique abonnement et au prix de 12 euros, des contenus de plusieurs bouquets de programmes (dont ceux produits par les groupes audiovisuels Sky, DAZN, Mediaset, Netflix et Infinity) au client final. Représentant plus de cinq millions d’utilisateurs en Italie seule, pour un chiffre d’affaires estimé à environ 60 millions d’euros, Xtream Codes avait été mise au point par deux citoyens grecs, précise la police financière dans un communiqué » continue le quotidien français.
 
L’affaire était très rentable avec des prélèvements mensuels et recettes Paypal d’environ 100 000 euros par mois. « La plateforme pirate permettait de convertir en données numériques des flux audiovisuels protégés par des droits de reproduction (copyright). Selon la police financière, les membres de l’organisation, dont 25 ont été identifiés, géraient leurs affaires depuis des locaux informatiques installés à l’étranger d’où étaient retransmis des signaux numériques à grande échelle, y compris en Italie » lit-on plus loin. Les personnes arrêtées dont le degré de culpabilité reste à démontrer risquent des amendes de 25 000 euros et des peines de prison allant de 6 mois à trois ans.