Smoking par Yves Saint Laurent
C’est une pièce mythique, comme la mode les aime, les idolâtre même, avant de leur donner leurs lettres de noblesse et qu’elles traversent les siècles. Amen. Il est question ici du smoking, haut devenu deux pièces, classique parmi les classiques, et directement issu du vestiaire masculin.
Les femmes l’ont féminisé jusqu’à l’extrême, souvent les seins à peine voilés par la veste. Particulièrement devant l’objectif d’Helmut Newton, où il apparaît pour la première fois, dans une édition du Vogue de 1967. Mais à des années lumières de cela, le smoking voit le jour en Angleterre, le pays du tailoring, et des coupes parfaites. Au XIXème siècle, les codes du savoir-vivre de l’aristocratie britannique voulaient que les hommes filent au fumoir après le dîner, pour y déguster un cigare, et un digestif.
Pour être plus à l’aise, et il n’y a que les Anglais pour avoir autant de variantes vestimentaires, ils troquaient leurs queue-de-pie pour une veste de smoking, plus confortable. Surtout, moins engoncée, plus légère et plus courte, sans basques, et plus facile pour s’asseoir à une table de jeux. Le premier a été créé en 1860 par les tailleurs Henry Poole & Co, pour Edouard VII, alors Prince de Galles. Les femmes, elles, faisaient tapisserie dans une autre pièce. Et ce n'était même pas un sujet.
C’est un Américain, James Potter, rien à voir avec Harry, qui, séduit, par l’habit, l’importe aux États-Unis, où il prend le nom de Tuxedo, le nom de son Club. Rapidement, il devient la tenue de référence des soirées chics. Mais les femmes, ces malines, qui revendiquent bon an mal an, leurs droits, et ne sont pas à une protestation près, l’enfilent dans les années 20, pour faire valoir ces derniers. La veste est adoptée. En revanche, il faudra attendre 1966, et le défilé automne-hiver, pour que le génial et toujours visionnaire, Yves Saint Laurent ajoute le pantalon à l'ensemble.
Comme une traînée de poudre, ce sont des femmes, elles aussi cultes, et avant-gardistes, Catherine Deneuve, Françoise Hardy ou les muses de Saint Laurent, Betty Catroux ou Loulou de la falaise, qui s’en emparent. Subversif le smoking ? Chic. À plus forte raison quand les femmes ne portent rien sous la veste. Les Anglais du XIXème se seraient-il retournés dans leurs fumoirs ? Pas sûr. Ils n'y auraient peut-être vu que du feu !
Les femmes l’ont féminisé jusqu’à l’extrême, souvent les seins à peine voilés par la veste. Particulièrement devant l’objectif d’Helmut Newton, où il apparaît pour la première fois, dans une édition du Vogue de 1967. Mais à des années lumières de cela, le smoking voit le jour en Angleterre, le pays du tailoring, et des coupes parfaites. Au XIXème siècle, les codes du savoir-vivre de l’aristocratie britannique voulaient que les hommes filent au fumoir après le dîner, pour y déguster un cigare, et un digestif.
Pour être plus à l’aise, et il n’y a que les Anglais pour avoir autant de variantes vestimentaires, ils troquaient leurs queue-de-pie pour une veste de smoking, plus confortable. Surtout, moins engoncée, plus légère et plus courte, sans basques, et plus facile pour s’asseoir à une table de jeux. Le premier a été créé en 1860 par les tailleurs Henry Poole & Co, pour Edouard VII, alors Prince de Galles. Les femmes, elles, faisaient tapisserie dans une autre pièce. Et ce n'était même pas un sujet.
C’est un Américain, James Potter, rien à voir avec Harry, qui, séduit, par l’habit, l’importe aux États-Unis, où il prend le nom de Tuxedo, le nom de son Club. Rapidement, il devient la tenue de référence des soirées chics. Mais les femmes, ces malines, qui revendiquent bon an mal an, leurs droits, et ne sont pas à une protestation près, l’enfilent dans les années 20, pour faire valoir ces derniers. La veste est adoptée. En revanche, il faudra attendre 1966, et le défilé automne-hiver, pour que le génial et toujours visionnaire, Yves Saint Laurent ajoute le pantalon à l'ensemble.
Comme une traînée de poudre, ce sont des femmes, elles aussi cultes, et avant-gardistes, Catherine Deneuve, Françoise Hardy ou les muses de Saint Laurent, Betty Catroux ou Loulou de la falaise, qui s’en emparent. Subversif le smoking ? Chic. À plus forte raison quand les femmes ne portent rien sous la veste. Les Anglais du XIXème se seraient-il retournés dans leurs fumoirs ? Pas sûr. Ils n'y auraient peut-être vu que du feu !
Par Hedi Slimane