Elle le dit. Elle l’écrit : manger pour elle, revient à faire de la politique. Corine Pelluchon est philosophe, professeur à l’université de Franche-Comté. Spécialiste de philosophie politique et d’éthique appliquée, dans son dernier opus, Les nourritures. Philosophie du corps politique publié au Seuil, elle pose son regard aiguisé sur la nourriture. Plus largement, sur la relation que nous entretenons avec elle.
Ainsi : « quand on mange, on est en rapport avec les autres, tout simplement parce que notre rapport aux nourritures est lui-même une position dans l’existence qui relève de l’éthique », explique t-elle à Livres Hebdo. Mais sa réflexion dépasse de loin le cadre de l'alimentation : « On ne se nourrit pas que d’aliments, on se nourrit aussi d’idées, de sentiments, de travail, de lumière, de promenade et d’amour. »
La vision de l’auteur est éminemment politique. Elle pense l’habitation de la terre comme une cohabitation avec les autres hommes et les autres espèces. Elle aime la vie humaine et animale. C’est sa philosophie de l’existence. D’ailleurs, ses recherches vont toujours dans le sens du plaisir et celui du goût. Résultat, cette fille d’agriculteurs a décidé il y a douze ans de ne plus manger ni viande ni de poisson. Elle tente d’ailleurs aujourd’hui d’améliorer la condition de vie des animaux.
« Qu’il s’agisse de l’environnement, de l’animalité, de l’éthique ou de la morale, j’observe ces champs dans la philosophie politique », dit-elle à Livres Hebdo. D’ailleurs, son livre répond entre autres, à cette question : pourquoi continuons-nous d’adopter des styles de vie qui ont un impact destructeur à la fois sur le plan écologique et social ? La force de cet essai réside dans le fait de tirer les conséquences politiques d’une telle philosophie, en proposant un nouveau contrat social. Il inscrit par ailleurs la question animale et celle de l’écologie au cœur de la République. Des finalités à prendre en compte pour permettre à la démocratie de se réinventer.
Les nourritures. Philosophie du corps politique, Corine Pelluchon (Le Seuil).
Ainsi : « quand on mange, on est en rapport avec les autres, tout simplement parce que notre rapport aux nourritures est lui-même une position dans l’existence qui relève de l’éthique », explique t-elle à Livres Hebdo. Mais sa réflexion dépasse de loin le cadre de l'alimentation : « On ne se nourrit pas que d’aliments, on se nourrit aussi d’idées, de sentiments, de travail, de lumière, de promenade et d’amour. »
La vision de l’auteur est éminemment politique. Elle pense l’habitation de la terre comme une cohabitation avec les autres hommes et les autres espèces. Elle aime la vie humaine et animale. C’est sa philosophie de l’existence. D’ailleurs, ses recherches vont toujours dans le sens du plaisir et celui du goût. Résultat, cette fille d’agriculteurs a décidé il y a douze ans de ne plus manger ni viande ni de poisson. Elle tente d’ailleurs aujourd’hui d’améliorer la condition de vie des animaux.
« Qu’il s’agisse de l’environnement, de l’animalité, de l’éthique ou de la morale, j’observe ces champs dans la philosophie politique », dit-elle à Livres Hebdo. D’ailleurs, son livre répond entre autres, à cette question : pourquoi continuons-nous d’adopter des styles de vie qui ont un impact destructeur à la fois sur le plan écologique et social ? La force de cet essai réside dans le fait de tirer les conséquences politiques d’une telle philosophie, en proposant un nouveau contrat social. Il inscrit par ailleurs la question animale et celle de l’écologie au cœur de la République. Des finalités à prendre en compte pour permettre à la démocratie de se réinventer.
Les nourritures. Philosophie du corps politique, Corine Pelluchon (Le Seuil).