Chez Kenzo, le "No Fish No Nothing"
Petites phrases sibyllines, messages subliminaux, déclarations ou devises, les vêtements à messages sont descendus dans la rue. Ce phénomène s’appelle le self-branding, ou la manière, très personnelle, de faire de soi une marque. Deux mots, une phrase... ces slogans s’inscrivent sur pulls et t-shirt. Ils affichent la philosophie d’un individu, son combat, ses goûts… Pas toujours très fins – Fuck, Je t’aime, Last clean t-shirt, et j’en passe et des meilleurs. Ces messages ressemblent à des tweets. Mais des tweets portés. Le vêtement devient un porte-drapeau. Dans Elle, la sociologue des médias, Divina Frau-Meigs décrypte : « Ces vêtements à messages sont une mise à jour de sa personne. » Autrement dit, cela signifie : attends donc que je fasse une mise à jour de ma personnalité et je l’affiche sur mon sweat ! L’habit fait donc le moine. Mais la personnalité est versatile. Elle peut changer du jour au lendemain, comme on change de chaussettes. Dans ce cas précis, on changera juste de t-shirt...
Le self-branding, fréquent sur les réseaux sociaux, s’attaque donc à la mode. Mais le but n’est pas l’art. Le but est de se faire entendre, de revendiquer, voire de provoquer. En somme, les gens veulent être les acteurs de leurs vêtements. Et l’interaction avec les autres, nouveau graal, doit se faire partout : dans la rue, au supermarché. Ces accroches d’un nouveau genre, dans l’esthétique, s’inspirent des typos du graf, du street art et du tag. Les gens pensent, et leur tee-shirt est leur porte-parole. C’est un nouveau mode de communication et à la fois, un engagement citoyen. On défend une cause, comme celle du climat, et on le dit avec des insriptions comme Climate Revolution (Vivienne Westwood) ou Green Machine. On est loin des maximes de La Rochefoucauld, mais c’est un peu le même principe. La différence ? Les maximes 2.0 s’arborent comme un plastron.
Le self-branding, fréquent sur les réseaux sociaux, s’attaque donc à la mode. Mais le but n’est pas l’art. Le but est de se faire entendre, de revendiquer, voire de provoquer. En somme, les gens veulent être les acteurs de leurs vêtements. Et l’interaction avec les autres, nouveau graal, doit se faire partout : dans la rue, au supermarché. Ces accroches d’un nouveau genre, dans l’esthétique, s’inspirent des typos du graf, du street art et du tag. Les gens pensent, et leur tee-shirt est leur porte-parole. C’est un nouveau mode de communication et à la fois, un engagement citoyen. On défend une cause, comme celle du climat, et on le dit avec des insriptions comme Climate Revolution (Vivienne Westwood) ou Green Machine. On est loin des maximes de La Rochefoucauld, mais c’est un peu le même principe. La différence ? Les maximes 2.0 s’arborent comme un plastron.