Ce n’est pas tant la couleur de peau mais l’engagement de Spike Lee qui marque les esprits. « Cannes est une terre d’accueil naturelle et une caisse de résonance mondiale pour ceux qui (r)éveillent les esprits et questionnent chacun dans ses postures et ses convictions. La personnalité flamboyante de Spike Lee promet beaucoup » explique le communiqué des organisateurs du Festival de Cannes qui annonce le choix de la présidence du jury pour 2020.
Le réalisateur américain a toujours porté des projets avec une forte influence afro-américaine. « Tout a commencé en 1986 quand il est venu présenter à la Quinzaine des Réalisateurs son premier long-métrage "Nola Darling n’en fait qu’à sa tête", un petit film tourné en deux semaines, en noir et blanc avant d'être décliné en série pour Netflix trente ans plus tard, face au succès. Une jeune femme noire, hésitant entre trois amants, y parle librement de ses relations. Le film repartira avec le prix de la jeunesse. Trois ans plus tard, Spike Lee est en compétition pour la première fois avec "Do The Right Thing", évoquant les tensions raciales à Brooklyn, un jour de forte chaleur. Suivront dans diverses sections cannoises, "Jungle Fever" en 1991 en compétition, "Girl 6" en 1996 hors compétition, "Summer of Sam" en 1999 à la Quinzaine des Réalisateurs, "Ten Minutes Older" en 2002 à Un Certain Regard, puis "BlackkKlansman" » rapporte Var Matin.
Le quotidien régional qui couvre la région où se déroule le festival rappelle que c’est ce même Spike Kee pour « BlackkKlansman » qui avait reçu le Grand Prix de Cannes en 2018. Une victoire qui donne toute légitimité au réalisateur. L’argument est d’ailleurs important car cette annonce a lieu au moment même où la cérémonie des Oscars est critiquée parce que les nominés sont pour la plupart des hommes blancs. Sans cette riche carrière, les mauvaises langues auraient pu aisément voir dans le choix du Festival de Cannes un pied de nez aux cérémonies américaines.
Le réalisateur américain a toujours porté des projets avec une forte influence afro-américaine. « Tout a commencé en 1986 quand il est venu présenter à la Quinzaine des Réalisateurs son premier long-métrage "Nola Darling n’en fait qu’à sa tête", un petit film tourné en deux semaines, en noir et blanc avant d'être décliné en série pour Netflix trente ans plus tard, face au succès. Une jeune femme noire, hésitant entre trois amants, y parle librement de ses relations. Le film repartira avec le prix de la jeunesse. Trois ans plus tard, Spike Lee est en compétition pour la première fois avec "Do The Right Thing", évoquant les tensions raciales à Brooklyn, un jour de forte chaleur. Suivront dans diverses sections cannoises, "Jungle Fever" en 1991 en compétition, "Girl 6" en 1996 hors compétition, "Summer of Sam" en 1999 à la Quinzaine des Réalisateurs, "Ten Minutes Older" en 2002 à Un Certain Regard, puis "BlackkKlansman" » rapporte Var Matin.
Le quotidien régional qui couvre la région où se déroule le festival rappelle que c’est ce même Spike Kee pour « BlackkKlansman » qui avait reçu le Grand Prix de Cannes en 2018. Une victoire qui donne toute légitimité au réalisateur. L’argument est d’ailleurs important car cette annonce a lieu au moment même où la cérémonie des Oscars est critiquée parce que les nominés sont pour la plupart des hommes blancs. Sans cette riche carrière, les mauvaises langues auraient pu aisément voir dans le choix du Festival de Cannes un pied de nez aux cérémonies américaines.