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La parisienne, mode d'emploi


Jeudi 3 Juillet 2014





Partout à travers le monde, on l’envie, on l’idolâtre, on voudrait connaître ses secrets… Elle dit ne pas en avoir. Elle est juste chic, elle a du cortex, mais garde les chevilles fines. Retour sur un phénomène.


Caroline de Maigret
Caroline de Maigret
Il y a des figures, des incontournables, des parisiennes encore plus parisiennes que les parisiennes de base, et c’est sur elles que l’on va s’arrêter pour comprendre cette espèce de folie, d’attrait, pour cette femme mystérieuse, élégante, cultivée et cérébrale. Dis-donc, ça fait beaucoup pour une seule femme. Mais c’est justement ce côté super effortless et naturel, qu’on nous envie, et partout dans le monde !
 
On la dit discrète et audacieuse, avec une personnalité XXL, toujours chic, sans jamais en faire trop. Et c’est peut-être ça son secret… D’abord, les Américaines se pâment devant ce côté ultra longiligne. C’est vrai que lorsque l’on croise le mannequin et producteur de musique, Caroline de Maigret, on n’a plus qu’à aller se rhabiller. Même chose pour l’icône Frenchie absolue, Inès de la Fressange, des jambes à n'en plus finir, et cette voix, un je ne sais quoi de parigot-aristo, ça c'est du concept !

La Parisienne a les cheveux naturels, et ça, Madame Michu, de l’autre côté de l’Atlantique, où les hairs sont done tous les jours, c’est vraiment un truc de ouf, martien que personne ne comprend. Parce que cet effet, "je sors du lit", on pense qu’on met des heures à l’obtenir, mais en fait pas du tout : un shampoing, des cheveux mouillés accrochés avec un élastique, et le tour est joué. C’est l’effet « coiffé décoiffé », qui rend folles les Américaines ! Sexy, ébouriffé sans rien faire, sans hair done, quoi. Absolument jamais. C’est interdit. Même chose pour le maquillage : pas besoin d’en faire des tonnes, à peine visible, mais présent pour autant. Tout est dans la finesse et la nuance. C’est peut-être ça, finalement le truc des Parisiennes ? De la discrétion, de la classe, et qui discrétion, dit, classe ? Elle est cool aussi, elle n'hésite pas à commander un verre de rouge à la terrasse d'un café et à s'enfiler des chips. À mon avis, son truc c'est qu'elle ne réfléchit pas trop.
 
Côté dressing, même chose. Beaucoup de pièces sont empruntées au vestiaire des hommes : des vestes, des chemises, des blousons de cuir même, des pulls classiques, des basiques, mais portés naturellement, sans que les associations aient l’air d’avoir été étudiées pendant des heures. Bref, en cassant les codes, on délivre probablement le signe le plus distinctif de l’allure parisienne. On joue profil bas, on est pas bling pour un sou, on a de belles pièces mais pas forcément portées en total look, de beaux bijoux. « L’un des snobimes de la Parisienne, c’est qu’elle optera pour l’achat de quelques belles pièces, plutôt qu’une pléthore de tenues cheap », dixit Caroline de Maigret, encore elle. Elle est incontournable.

Sur le sujet - sans fin - de la Parisienne, des livres, à rallonge, lui sont consacrés, notamment aux États-Unis , où elle représente la classe internationale : Lessons form Madame Chic : 20 Stylish secrets de Jennifer L. Scott ; The Tidy closet : Tips from a French woman ; Forever Chic : French Women’s secrets for timeless beauté, style and substance… Encore ? Non. Et pourtant, il y en a des caisses, sans compter les bibles françaises elles-mêmes : La Parisienne d’Inès de la Fressange et de Sophie Gachet, journaliste à Elle, best seller s'il en est.

En attendant la sortie, en septembre prochain, du très attendu How to be a Parisian Wherever you are, (Random House), cosigné par Caroline de Maigret, citée plus haut. Avec How to, donc, on va en savoir plus sur ce côté un peu rock, subversif, emblématique, et élégant, qui caractérise aussi des Parisiennes comme Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon.

Bref, pour conclure, la Parisienne est chic, elle est nonchalante, elle n’a pas l’air d’avoir passé une heure dans sa salle de bain, même si c’est le cas, et encore moins de sortir d’une boîte. C’est ça, sans doute l’effet Parisienne. Et on en redemande. Il faut le savoir, on ne sort pas d'une boîte !

Inès de la Fressange
Inès de la Fressange