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La non-parentalité gagne du terrain


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Vendredi 3 Août 2012





En France comme en Irlande, l’on observe un taux de natalité élevé, comparé aux autres pays européens. Or, la particularité de la France est que la part des personnes ne voulant pas d'enfants est en constante augmentation.


La non-parentalité gagne du terrain
Des couples qui ne veulent pas d'enfants

Phénomène grandissant dans la population française, la non-parentalité est un choix assumé par près de 10 % des Français. Les femmes, qui en France parviennent pourtant mieux que dans d'autres pays, à concilier vie professionnelle et vie familiale, sont les premières à revendiquer leur choix de non-parentalité. Voilà donc un mouvement qui va à l'encontre de la glorification de la maternité, apparue dans les années 2000. Depuis, le phénomène a pris une ampleur significative, et ce sont majoritairement les jeunes nés dans les années 80 qui revendiquent aujourd’hui la non-parentalité. S'appelant eux-mêmes les "No kid", les jeunes couples, même mariés, qui ne veulent pas d'enfants ne manquent pas d’arguments pour justifier leur choix.

Les raisons de la non-parentalité

Les non-parents se rejoignent sur plusieurs points dans leur choix de ne pas avoir d’enfants, notamment sur la politique familiale et la glorification de la maternité, qu’ils perçoivent comme une pression nataliste. Les publicités montrant des parents avec leurs enfants jouant dans un grand jardin, seraient ainsi mal perçues, car elles ne représentent pas la réalité du contexte dans lequel vivent tous les enfants, sans oublier les parents. Ainsi, ne pas faire d'enfants peut être une décision qui reflète le besoin de ne pas changer son mode de vie. Une vie qu'un enfant bouleverserait en définissant de nouveaux horaires, de nouvelles obligations, etc. Cela signifierait la fin d'une certaine liberté, des sorties tardives, et le début d'une vie paramétrée et casanière. Mais la liberté n'est pas la seule raison, car beaucoup de couples, et plus particulièrement les femmes, préfèrent accorder une priorité à leur carrière professionnelle. Mais l’on peut aussi citer ceux qui se demandent tout simplement pourquoi faire naitre un enfant dans un monde aussi peu accueillant que le nôtre. Quoi qu’il en soit, les non-parents veulent également se faire entendre par le reste de la population, mais aussi être compris.

La non-parentalité, toujours incomprise

Se considérant comme incompris, les non-parents tentent de se faire entendre, à l'exemple de Corinne Maier qui, bien que mère de deux enfants, ne donne pas moins de 40 raisons de ne pas en avoir. Les dépenses supplémentaires, les contraintes horaires, les privations de rapport sexuel avec son partenaire sont celles qui rebutent ces personnes. Ainsi, le mouvement de non-parentalité gagne du terrain en France, et il est même célébré tous les ans. Une façon de se soutenir entre non-parents, ces derniers étant souvent traités d'égoïstes et d'immatures. Malgré ce sentiment d’incompréhension, les non-parents restent sur leur position et ne se laissent pas influencer par les convictions des autres. Rappelons que les valeurs familiales étaient portées sur les devants de la scène en 2000, et que le mouvement de non-parentalité naissait au même moment. Toutefois, le phénomène est de mieux en mieux accepté et aujourd’hui, près de la moitié de la population française ne considère plus la procréation comme un passage obligatoire de l'épanouissement personnel.




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