Ce qui se passe en Éthiopie est horrible. Des éléments remontés du terrain et de centres de soins ont été rapporté par le porte-parole de l’UNICEF, James Elder : « Ce qui émerge est un tableau inquiétant de violations graves et continues des droits de l'enfant », a-t-il ajouté. A ce sujet, il indique avoir reçu « des déclarations personnelles de la part d'enfants ». « Ces derniers ont dit à nos équipes qu'ils ont été violés. Le personnel de l'agence onusienne a également reçu « des témoignages déchirants de femmes victimes de violences sexuelles ».
Un centre a enregistré en moyenne 3 cas de violence sexiste par jour. « Vous savez tous que le président de l'Éthiopie, le ministre de la Femme, de l'Enfance et de la Jeunesse, la Commission éthiopienne des droits de l'homme (EHRC) ont dénoncé de multiples cas de viols et de violences sexuelles », a d'ailleurs rappelé le porte-parole du HCR. Parmi tous ces « récits traumatisants de survivants », il y a le sort de cet enfant qui n'avait que 14 ans. « J'ai entendu des rapports de viols collectifs », a-t-il ensuite détaillé, relevant « un niveau de cruauté déconcertant » décrit lors de ces attaques. »
Autre signal très inquiétant de la situation sur place, les risques de famines. « L'autre source de préoccupation a trait aux problèmes nutritionnels. Des résultats obtenus dans les régions d'Oromia, d'Amhara, de Gambella et de Tigré ont montré que 4,6 millions d'enfants ont subi un dépistage de la malnutrition. Parmi eux, plus de 25.000 ont été orientés vers une prise en charge de la malnutrition aiguë sévère et plus d'un million d'enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée. Au total, 1.517 enfants atteints de malnutrition aiguë sévère ont été admis dans la seule région de Tigré. « Nous assistons donc à un pic de malnutrition dans une région qui, avant cette crise, avait déjà connu une forte augmentation, d'une année sur l'autre, du nombre d'enfants malnutris nécessitant un traitement vital », a affirmé M. Elder » relaye le communiqué.