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Bien-être

L'Europe face à une nouvelle menace : la variole du singe (Mpox)


Paolo Garoscio
Vendredi 16 Août 2024





Depuis la mi-août 2024, une nouvelle alerte sanitaire a secoué l'Europe : la variole du singe, désormais appelée Mpox, refait surface avec un variant particulièrement dangereux. Ce variant, identifié pour la première fois en dehors de l'Afrique, en Suède, a conduit l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à élever son niveau d'alerte au maximum.


Mpox : qu’est-ce que la variole du singe ?

La variole du singe est une maladie virale connue depuis les années 1970. Elle a été découverte pour la première fois chez l'homme en République Démocratique du Congo, à une époque où la variole humaine était sur le point d'être éradiquée. Ce virus initialement transmis de l'animal à l'homme, se propage également entre humains, principalement par contact direct avec les lésions cutanées d'une personne infectée ou par les sécrétions respiratoires.

Jusqu'à récemment, la variole du singe était majoritairement confinée à certaines régions d'Afrique. Les premières épidémies hors d'Afrique ont été rares et limitées, comme celle de 2003 aux États-Unis. Cependant, la situation a radicalement changé en 2022 lorsque des cas ont été signalés dans des pays où la maladie n'est pas endémique, notamment en Europe et en Amérique du Nord.

Le variant Clade 1b : un variant plus dangereux

La nouveauté et l'inquiétude autour du Mpox en 2024 résident dans l'émergence d'un variant plus virulent, le clade 1b. Ce variant a été détecté en Suède, marquant une étape importante dans la propagation du virus hors de l'Afrique. Contrairement aux souches précédentes, qui provoquaient des éruptions localisées sur le visage, la bouche ou les parties génitales, ce nouveau variant entraîne des éruptions cutanées généralisées et se montre nettement plus contagieux.

Le taux de mortalité associé à ce variant est également plus élevé, avec un taux de 3,6 % observé en République Démocratique du Congo, épicentre de cette nouvelle vague. Pour comparaison, le clade 2, responsable de l'épidémie de 2022, présentait une mortalité inférieure à 0,1 %.

De fait, avec l'apparition du clade 1b en Suède, l'Europe entre dans une phase de surveillance accrue. Jusqu'à présent, aucun autre cas n'a été signalé sur le continent, mais l'OMS anticipe une augmentation des diagnostics dans les semaines à venir. Les pays européens doivent donc se préparer à une potentielle propagation du virus, même si le risque de contagion pour la population générale reste considéré comme faible par les experts..