Speedy Life
Actu

Homéopathie : les autorités sanitaires contre le remboursement


Clarisse Rosius
Vendredi 17 Mai 2019





La Haute autorité de santé (HAS) vient de publier son avis sur l’homéopathie et recommande de cesser le remboursement. L’organisme public justifie sa position par une étude de 1 200 médicaments homéopathiques pour assurer que le « service médical rendu (est) insuffisant ». Un avis définitif sera rendu en juin.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Il ne s’agit pas d’un avis définitif mais la prise de position est assumée. La Haute autorité de santé (HAS) a envoyé aux laboratoires qui fabriquent des médicaments homéopathiques son projet d’avis les concernant. « Après avoir étudié 1 200 médicaments homéopathiques, la Haute autorité de santé estime que ces granules offrent un "service médical rendu insuffisant". Elles demandent donc que les médicaments homéopathiques, jusque-là remboursés à hauteur de 30%, ne le soient désormais plus du tout » nous apprend France Info .
 
Il s’agit du résultat d’une sollicitation effectuée par le ministère de la Santé il y a quelques mois. La ministre Agnès Buzyn avait pris cette décision après que le débat a été relancé par un collectif de médecins qui dénonçait vertement ces traitements.
 
Les laboratoires ont maintenant quelques semaines pour contrer les arguments de la HAS et la convaincre que la décision n’est pas la bonne. Un avis définitif sera ensuite rendu durant le mois de juin. « Les pro-homéopathie eux, s'insurgent. Selon eux, les granules ne coûtent que 130 millions d'euros par an à la Sécurité sociale, contre 20 milliards pour les médicaments classiques. Et il existe d'après eux, au minimum, un effet placebo. Pour les laboratoires Boiron, leader mondial du secteur, si l'homéopathie n'est plus remboursée, ce sont 1 000 emplois qui sont directement menacés » souligne la chaine publique d’infos.
 
Sur le fond, les réponses que les laboratoires donneront ne sont pas encore connues. Mais sur la forme, ils marquent cependant des points en notant l’incongruité d’un avis provisoire, qui appelle à des réponses, rendu public. « Dans un communiqué commun, trois laboratoires (Boiron, Lehning et Weleda) s'émeuvent de découvrir à travers un média la teneur d’un avis d’une agence indépendante qui devait être tenu confidentiel. Les laboratoires Boiron précisent à franceinfo qu'ils n'ont pas encore reçu le projet d'avis de la Haute autorité de santé. Boiron, entreprise française cotée, annonce "suspendre" son cours de bourse » rapporte France Info.