Sans peur et sans reproche. Non, sans filtre et sans retouche ! Serait-ce la fin de l’hypocrisie ? La fin de la représentation, du « design de soi », de la mise en scène de sa vie ? Ne crions pas victoire trop vite. Mais au pays du selfie parfait, souffle un vent de rébellion. Nothing but the truth pourrait-on dire. La vérité, rien que la vérité. Dans la foulée de cette contre-rébellion, on peut citer la pionnière Stina Sanders. Bon, elle est mannequin, ce qui signifie qu’à la base, elle est plutôt jolie et photogénique.
Pour autant, la blogueuse anglaise en a eu marre de flouer ses 100 000 followers sur Instagram. Elle a décidé de poster des portraits « honnêtes. » Mal lui en a pris. Dans la foulée, elle a perdu des caisses de fans. Certains n’ont pas apprécié de la voir sans maquillage, sortir de la salle de sport, ou de chez le psy, activités parfois pratiquées in real life.
Suivie par 80 000 fans, l’australienne Essena O’Neill a elle aussi voulu briser un tabou : arrêter de poster sur Instagram des photos a priori naturelles, mais qu’elle a avoué mettre en scène et retoucher jusqu’à l’obsession. Elle a décidé de « quitter » Instgram en déclarant que les réseaux sociaux n’étaient pas la vie réelle. Pour la sémiologue Pauline Escande-Gauquié, auteur de Tous Selfie, il faut se méfier de ces effets d’annonce : « si certains sont sincères, la majorité cherche à créer encore plus de buzz en affichant des corps avec des défauts, ou en livrant des mea culpa en public. »
Pourtant, une prise de conscience semble bien émerger. Ainsi, on voit apparaître depuis quelque temps sur la Toile, le courant parodique des « Finstagram. » Soit, des comptes « parallèles et confidentiels », explique Elle, « réservés à une poignée d’amis, où les gens postent des images et des humeurs qui reflètent leur réalité peu glamour. » Bien tenté, aurait tendance à répondre Pauline Escande-Gauquié : « le selfie n’est pas qu’un phénomène passager. Il est devenu une scène incontournable où l’individu contemporain se tient pour exister. » Moralité, on n’a pas fini de « BFMiser » la life.
Pour autant, la blogueuse anglaise en a eu marre de flouer ses 100 000 followers sur Instagram. Elle a décidé de poster des portraits « honnêtes. » Mal lui en a pris. Dans la foulée, elle a perdu des caisses de fans. Certains n’ont pas apprécié de la voir sans maquillage, sortir de la salle de sport, ou de chez le psy, activités parfois pratiquées in real life.
Suivie par 80 000 fans, l’australienne Essena O’Neill a elle aussi voulu briser un tabou : arrêter de poster sur Instagram des photos a priori naturelles, mais qu’elle a avoué mettre en scène et retoucher jusqu’à l’obsession. Elle a décidé de « quitter » Instgram en déclarant que les réseaux sociaux n’étaient pas la vie réelle. Pour la sémiologue Pauline Escande-Gauquié, auteur de Tous Selfie, il faut se méfier de ces effets d’annonce : « si certains sont sincères, la majorité cherche à créer encore plus de buzz en affichant des corps avec des défauts, ou en livrant des mea culpa en public. »
Pourtant, une prise de conscience semble bien émerger. Ainsi, on voit apparaître depuis quelque temps sur la Toile, le courant parodique des « Finstagram. » Soit, des comptes « parallèles et confidentiels », explique Elle, « réservés à une poignée d’amis, où les gens postent des images et des humeurs qui reflètent leur réalité peu glamour. » Bien tenté, aurait tendance à répondre Pauline Escande-Gauquié : « le selfie n’est pas qu’un phénomène passager. Il est devenu une scène incontournable où l’individu contemporain se tient pour exister. » Moralité, on n’a pas fini de « BFMiser » la life.