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Démission d’une ministre espagnole pour diplôme falsifié


Clarisse Rosius
Mercredi 12 Septembre 2018





Une deuxième démission dans un contexte de scandale touche le gouvernement espagnol. Cette fois, il s’agit de la ministre de la santé pour des mensonges concernant ses diplômes. Le gouvernement espagnol avait commencé très fort en se présentant comme redresseur des torts des prédécesseurs.


Image libre de droit - Creative Commons
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Le gouvernement espagnol va avoir du mal à garder sa posture. Pour la deuxième fois en quelques mois, un ministère démissionne sur fond de polémique. La ministre de la Santé, Carmen Monton vient en effet de renoncer à son poste alors que la presse a révélé des magouilles sur son parcours scolaire :  « Mme Monton a été mise dans l’embarras par des articles de presse sur la manipulation de ses notes dans le cadre d’un master en études de genre obtenu à l’université roi Juan Carlos. Le média d’investigation en ligne eldiario.es avait révélé qu’en juin 2011, le dossier universitaire de Mme Monton comportait la mention « non présenté » pour une des matières, soudainement remplacée en novembre par un « approuvé ». Puis la chaîne de télévision La Sexta a fait état d’un possible plagiat dans son mémoire de fin de master » rapporte Le Monde. En juin, le ministre de la Culture et des sports, Maxim Huerta avait quitté le gouvernement à cause de la publicité autour d’un redressement fiscal de 220 000 euros dont il avait été victime il y a plus de dix ans.

Pour ce qui est Carmen Monton, son sort a été scellé par une polémique importante qui dure depuis des mois en Espagne sur l’Université Juan Carlos. « L’université roi Juan Carlos est au centre d’une énorme polémique depuis des mois, dans ce qui a été baptisé en Espagne le « mastergate ». En avril, la présidente conservatrice de la région de Madrid, Cristina Cifuentes, avait dû démissionner après que plusieurs médias l’eurent accusée d’avoir obtenu un master en droit public de manière frauduleuse à l’université publique. Ce que Mme Cifuentes avait nié, avant que l’université n’évoque elle-même de graves irrégularités. Sous la pression, elle l’avait finalement retiré de son CV. Accusée également de vol de produits cosmétiques dans un supermarché en 2011, elle était sous la menace d’une motion de censure. Elle a toutefois préféré démissionner avant » contextualise le quotidien français.