Avec 56,5% comme majorité, la liste nationaliste Pè a Corsica bénéficie d’une vraie légitimité. Les nationalistes corses, qui étaient déjà aux manettes des collectivités locales, rempilent donc pour cette nouvelle organisation régionale qui est la fusion des deux départements et de la collectivité territoriale de Corse (CTC). « À la suite des élections législatives qui ont envoyé au Palais Bourbon trois députés nationalistes sur les quatre circonscriptions de Corse, ce scrutin acte la volonté des électeurs de s'affranchir d'un système que tous s'accordent à qualifier de « clanique » et « clientéliste ». Ce « dégagisme », qui met fin à des décennies de dynasties politiques, a pu déboussoler certains électeurs que ni Pè a Corsica ni ses concurrents n'ont réussi à rattraper » écrit Le Figaro pour expliquer la faible participation au scrutin. Ce qui est certain c’est que les autres listes, même cumulées n’ont pas fait mieux que les nationalistes corses. 18,7% et 12,6% pour les deux listes de droite et 12,7% pour celle En Marche !.
Début 2018 une nouvelle page de l’histoire de l’île s’ouvre avec l’arrivée au pouvoir local d’une alliance d’autonomistes avec comme figure de proue Gilles Simeoni, secondé par Jean-Guy Talamoni. Leur programme en tout cas promet un bras de fer avec Paris : « d'ici à trois ans, d'obtenir un statut d'autonomie avec des pouvoirs réglementaires, législatifs et fiscaux pour les institutions insulaires. Le refus de l'Assemblée nationale, 48 heures avant le scrutin en Corse, d'instaurer une écotaxe sur les camping-cars réclamée par les députés nationalistes a offert sur un plateau d'argent un argument supplémentaire aux partisans de l'autonomie. En revanche, l'indépendance est loin d'être à l'ordre du jour: les plus optimistes tablent sur une consultation d'ici à une dizaine d'années, à condition que la Corse ait la capacité économique de faire face à une rupture avec Paris. »
Début 2018 une nouvelle page de l’histoire de l’île s’ouvre avec l’arrivée au pouvoir local d’une alliance d’autonomistes avec comme figure de proue Gilles Simeoni, secondé par Jean-Guy Talamoni. Leur programme en tout cas promet un bras de fer avec Paris : « d'ici à trois ans, d'obtenir un statut d'autonomie avec des pouvoirs réglementaires, législatifs et fiscaux pour les institutions insulaires. Le refus de l'Assemblée nationale, 48 heures avant le scrutin en Corse, d'instaurer une écotaxe sur les camping-cars réclamée par les députés nationalistes a offert sur un plateau d'argent un argument supplémentaire aux partisans de l'autonomie. En revanche, l'indépendance est loin d'être à l'ordre du jour: les plus optimistes tablent sur une consultation d'ici à une dizaine d'années, à condition que la Corse ait la capacité économique de faire face à une rupture avec Paris. »