L’isolation thermique est le fondement de la performance énergétique des bâtiments. Malheureusement, dans ce domaine, les maisons en bois partent avec un handicap : la faible inertie thermique de ce matériau ne leur permet pas en effet d’absorber de la chaleur en hiver ou de la fraîcheur en été, puis de la restituer progressivement. Ce qui impose, le plus souvent, l’utilisation de la climatisation à la belle saison et d’un surplus de chauffage lorsqu’il fait froid. A l’heure des bâtiments à énergie positive, l’utilisation de ce matériau ne va donc pas dans le sens d’une diminution de la consommation énergétique.
Un bilan carbone pas si flatteur
Le bois est aussi souvent présenté comme un « puits de carbone », capable de stocker le CO2 et donc de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Mais cette vision occulte toute une partie du cycle de vie et de l’usage du bois.
Certes, la photosynthèse permet effectivement à la forêt de capter le CO2 de l’atmosphère, puis de le stocker dans le bois sous forme de carbone tout au long de sa durée de vie. Mais ce que l’on oublie souvent de dire, c’est que ce transfert de carbone ne sera que temporaire. Il sera en effet restitué à l’atmosphère sous forme de rejet de CO2 lorsque que le bois, à la fin de vie du produit, sera brûlé ou abandonné à la décomposition en décharge.
De plus, l’utilisation d’énergie fossile pour la sylviculture, l’exploitation forestière, le transport du bois, la fabrication des produits et leur utilisation, génère également des émissions de gaz à effet de serre considérables. Selon les Fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES), les émissions liées à la fabrication de CLT ou bois lamellé croisé (abattage, sciage, séchage, rabotage, assemblage, transports) s’élèvent ainsi à 360 kg de CO2 par tonne. La production de charpente émet de son côté 230 kg de CO2 par tonne et la fabrication de panneaux de bois, 520 kg de CO2 par tonne.
La gestion de la forêt, en particulier, a un impact considérable : si l’on prélève de plus en plus de bois et que la récolte n’est pas compensée par la croissance des arbres (autrement dit, si la forêt n’est pas gérée de manière durable), on diminue le pouvoir de séquestration de carbone. La déforestation des forêts tropicales d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’Indonésie serait ainsi responsable aujourd’hui de 12 % des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine.
Bois de construction : 60 % d’importation
60 % du bois de construction utilisé en France étant importé, notamment de Scandinavie, le transport pèse également lourd dans le bilan carbone de la filière. Le bois parcourt ainsi une distance moyenne de 100 km entre la forêt et la scierie et de plusieurs centaines entre la scierie et le chantier de mise en œuvre.
Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), un camion de 40 tonnes émet 10 kg de CO2 par tonne pour un trajet de 100 km. Si le bois vient d’Allemagne (1 000 km), son transport émettra donc 100 kg de CO2 par tonne de bois transportée… Et s’il est issu de forêts finlandaises (2 500 km), on atteindra 250 kg de CO2 par tonne.
La durabilité naturelle et le bilan écologique du bois sont aussi ternis par l’utilisation des nombreux traitements chimiques nécessaires à l’utilisation de ce matériau dans la construction : contre le feu, les champignons, les insectes, l’humidité… Des produits chimiques auxquels s’ajoutent les substances présentes dans les colles et les résines utilisées pour assembler les panneaux, ainsi que dans les produits de finition (peintures, laques, vernis, etc.). Parmi ces différents produits chimiques, figurent en particulier des composés organiques volatils (COV), comme le formaldéhyde, qui ont la capacité de se répandre dans l’air intérieur des habitations et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, certains COV étant même classés « cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction ».
Mauvaise solution pour l’isolation des habitations, loin d’être neutre sur le plan du bilan carbone et exigeant de nombreux traitements chimiques, le bois n’est donc pas aussi écologique qu’il en a l’air, ou plutôt qu’on voudrait nous le faire croire.
Un bilan carbone pas si flatteur
Le bois est aussi souvent présenté comme un « puits de carbone », capable de stocker le CO2 et donc de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Mais cette vision occulte toute une partie du cycle de vie et de l’usage du bois.
Certes, la photosynthèse permet effectivement à la forêt de capter le CO2 de l’atmosphère, puis de le stocker dans le bois sous forme de carbone tout au long de sa durée de vie. Mais ce que l’on oublie souvent de dire, c’est que ce transfert de carbone ne sera que temporaire. Il sera en effet restitué à l’atmosphère sous forme de rejet de CO2 lorsque que le bois, à la fin de vie du produit, sera brûlé ou abandonné à la décomposition en décharge.
De plus, l’utilisation d’énergie fossile pour la sylviculture, l’exploitation forestière, le transport du bois, la fabrication des produits et leur utilisation, génère également des émissions de gaz à effet de serre considérables. Selon les Fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES), les émissions liées à la fabrication de CLT ou bois lamellé croisé (abattage, sciage, séchage, rabotage, assemblage, transports) s’élèvent ainsi à 360 kg de CO2 par tonne. La production de charpente émet de son côté 230 kg de CO2 par tonne et la fabrication de panneaux de bois, 520 kg de CO2 par tonne.
La gestion de la forêt, en particulier, a un impact considérable : si l’on prélève de plus en plus de bois et que la récolte n’est pas compensée par la croissance des arbres (autrement dit, si la forêt n’est pas gérée de manière durable), on diminue le pouvoir de séquestration de carbone. La déforestation des forêts tropicales d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’Indonésie serait ainsi responsable aujourd’hui de 12 % des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine.
Bois de construction : 60 % d’importation
60 % du bois de construction utilisé en France étant importé, notamment de Scandinavie, le transport pèse également lourd dans le bilan carbone de la filière. Le bois parcourt ainsi une distance moyenne de 100 km entre la forêt et la scierie et de plusieurs centaines entre la scierie et le chantier de mise en œuvre.
Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), un camion de 40 tonnes émet 10 kg de CO2 par tonne pour un trajet de 100 km. Si le bois vient d’Allemagne (1 000 km), son transport émettra donc 100 kg de CO2 par tonne de bois transportée… Et s’il est issu de forêts finlandaises (2 500 km), on atteindra 250 kg de CO2 par tonne.
La durabilité naturelle et le bilan écologique du bois sont aussi ternis par l’utilisation des nombreux traitements chimiques nécessaires à l’utilisation de ce matériau dans la construction : contre le feu, les champignons, les insectes, l’humidité… Des produits chimiques auxquels s’ajoutent les substances présentes dans les colles et les résines utilisées pour assembler les panneaux, ainsi que dans les produits de finition (peintures, laques, vernis, etc.). Parmi ces différents produits chimiques, figurent en particulier des composés organiques volatils (COV), comme le formaldéhyde, qui ont la capacité de se répandre dans l’air intérieur des habitations et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé, certains COV étant même classés « cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction ».
Mauvaise solution pour l’isolation des habitations, loin d’être neutre sur le plan du bilan carbone et exigeant de nombreux traitements chimiques, le bois n’est donc pas aussi écologique qu’il en a l’air, ou plutôt qu’on voudrait nous le faire croire.