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Avec Hong-Kong, la Chine montre son visage et Washington en profite


Clarisse Rosius
Jeudi 16 Juillet 2020





Mardi 14 juillet Donald Trump s’est engouffré dans la brèche ouverte par la Chine qui a décrété une loi de sécurité nationale pour Hong-Kong. Dans la guerre d’influence que les deux pays se mènent, le cas de Hong-Kong est une aubaine.


Creative Commons - Pixabay
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Tous les coups sont bons à asséner dans la guerre d’influence et commerciale que se livrent les États-Unis et la Chine. Après le Covid-19, c’est au tour du tour de force autoritaire de Pékin sur Hong Kong d’être le cœur de l’affrontement des deux super puissances mondiales. « Le président américain, Donald Trump, a annoncé, mardi 14 juillet, qu’il mettait fin au régime économique préférentiel accordé par les Etats-Unis à Hongkong et qu’il avait également signé une loi prévoyant des sanctions contre la répression dans le territoire chinois. Ces mesures répondent à l’imposition par Pékin d’une loi sur la sécurité nationale » souligne Le Monde.

Les sanctions décrétées par les États-Unis sont un pas de plus dans les tensions entre les deux pays. Elles visent des responsables chinois, la police locale de Hong Kong ou des établissements bancaires. Depuis les manifestations de 2019 à Hong Kong contre la mainmise du pouvoir central, Pékin est bloqué entre deux mauvaises options que ne pouvaient qu’entrainer sa fragilisation à l’international. 

En donnant plus d’autonomie au territoire, le signal envoyé aux régions autonomistes ou contestatrices risquait d’envoyer un signal de faiblesse. A l’inverse, réprimer et imposer son contrôle – option qui a été choisie – amène une désapprobation internationale importante et fait perdre l’avantage stratégique immense que représentait cette ville au statut particulier, plaque tournante entre le monde et la Chine. 

Les décisions emblématiques se sont succédées et devraient se poursuivre. Le New York Times vient ainsi de décréter le déménagement de son siège asiatique. Les bureaux de Hong Kong vont ainsi s’installer à Séoul en Corée du Sud. « De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a félicité mardi les partis du camp pro-démocratie à Hongkong pour les primaires organisées la veille, appelant à des élections législatives « libres et justes » en septembre, alors que Pékin a qualifié ces primaires de « grave provocation ».La veille, le secrétaire d’Etat américain avait prévenu que les Etats-Unis considéraient les revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale comme « illégales ». Alors que les Etats-Unis s’abstenaient jusque-là de prendre position dans les différends territoriaux dans cette région » appuie Le Monde .

De leur côté, les autorités chinoises ont aussi annoncé des sanctions contre des hommes politiques américains critiques de la Chine. Sanctions dont la portée n’est que symbolique.