Elle est l’image de cette génération d’après-guerre qui est entré à fond dans le XXIème siècle. Reine depuis 1952, Élisabeth II fête cette année son 70ème anniversaire à la tête du Royaume-Uni. « En soixante-dix ans, le Royaume-Uni a été plus bouleversé que pendant tous les règnes précédents. Cela vaut pour les changements géopolitiques, avec la décolonisation, l’adhésion à l’Europe puis le retrait de l’UE, les problèmes d’unité nationale avec l’indépendantisme écossais. Il y a eu aussi une accélération des avancées technologiques et scientifiques, ainsi qu’une évolution rapide des mœurs. En 1952, les divorcés étaient toujours interdits à la cour alors qu’aujourd’hui, trois enfants sur quatre de la Reine sont divorcés… L’héritier de la couronne est lui-même divorcé et remarié à une autre divorcée. Tout cela montre le chemin parcouru », explique dans une interview le journaliste et correspondant à Londres du « Figaro » qui a aussi écrit un livre consacré à la monarque : « Elle ne voulait pas être reine » (Albin Michel).
Elle a connu la fin de l’Empire colonial, les évolutions démographiques et culturelles d’un pays qui n’est plus le même que lors de son accession au trône. Une situation dont elle n’est pas pour grand-chose puisqu’elle n’a aucun pouvoir ou presque. Symbole ou emblême d’un pays fracturé par des lignes idéologiques et politiques. « Tous ses discours doivent recevoir le blanc-seing ministériel, sauf celui de Noël. Elle s’est toujours gardée d’intervenir dans la vie politique, une posture facilitée par un système politique bipartisan avec des majorités claires sans culture de coalition: normalement, le dirigeant du parti qui l’emporte devient premier ministre, sans grand besoin d’arbitrage, donc. Les seuls domaines où elle a pu intervenir, de manière non publique, concerne les piliers du règne: la religion, l’armée et le Commonwealth. On dit aussi que la souveraine, qui aime beaucoup la France, s’est inquiétée auprès de Boris Johnson de la dégradation des relations franco-britanniques » commente le correspondant du « Figaro ».
Elle a connu la fin de l’Empire colonial, les évolutions démographiques et culturelles d’un pays qui n’est plus le même que lors de son accession au trône. Une situation dont elle n’est pas pour grand-chose puisqu’elle n’a aucun pouvoir ou presque. Symbole ou emblême d’un pays fracturé par des lignes idéologiques et politiques. « Tous ses discours doivent recevoir le blanc-seing ministériel, sauf celui de Noël. Elle s’est toujours gardée d’intervenir dans la vie politique, une posture facilitée par un système politique bipartisan avec des majorités claires sans culture de coalition: normalement, le dirigeant du parti qui l’emporte devient premier ministre, sans grand besoin d’arbitrage, donc. Les seuls domaines où elle a pu intervenir, de manière non publique, concerne les piliers du règne: la religion, l’armée et le Commonwealth. On dit aussi que la souveraine, qui aime beaucoup la France, s’est inquiétée auprès de Boris Johnson de la dégradation des relations franco-britanniques » commente le correspondant du « Figaro ».