C’est la limite d’un mouvement qui est soulignée par des décisions en justice. Car si la libération de la parole a été largement saluée au moment de MeToo, les condamnations pour diffamation interrogent. Pour Le Monde les procédures intentées par les hommes sont un atteinte à la liberté d’expression : « Accuser en diffamation des femmes qui dénoncent des agressions sexuelles, pour tenter de les faire taire et décourager les suivantes. La stratégie, éprouvée, pose la question de la liberté d’expression. Le 11 mai, la Cour de cassation à Paris se prononcera sur deux affaires, impliquant l’ancien ministre Pierre Joxe et le journaliste Eric Brion, mis en cause pour des faits de harcèlement et d’agression sexuelle. Dans les deux cas, leurs accusatrices ont été condamnées en première instance, puis blanchies en appel. »
Et le quotidien de souligner que cela n’est pas propre à la France : « En Suède, une douzaine de femmes a été poursuivie pour diffamation, depuis le début du mouvement #metoo, en octobre 2017. Toutes avaient publiquement et nommément dénoncé celui qu’elles accusaient de viols ou de harcèlement sexuel. Souvent sur les réseaux sociaux, parfois dans des groupes privés. Toutes ont été jugées et toutes ont été condamnées. Dans le royaume scandinave, régulièrement classé dans le peloton de tête des pays les plus égalitaires au monde, des voix s’élèvent pour dénoncer « un retour en arrière » après #metoo. »
Difficile de juger dans son ensemble des décisions de justice. D’autant plus concernant des cas de harcèlements ou de comportements jugés inappropriés. Pour autant, le fonctionnement même de la justice repose sur le fait que l’on puisse prouver et démontrer des accusations, au risque de laisse un blanc-seing aux attaques infondées. Tout en comprenant le sentiment d’injustice face aux rares condamnations causées par des plaintes pour viol ou agression, ce sont les principes même du droit qui sont en question. Le rappel qu’une dénonciation doit toujours s’appuyer sur des éléments tangibles.
Et le quotidien de souligner que cela n’est pas propre à la France : « En Suède, une douzaine de femmes a été poursuivie pour diffamation, depuis le début du mouvement #metoo, en octobre 2017. Toutes avaient publiquement et nommément dénoncé celui qu’elles accusaient de viols ou de harcèlement sexuel. Souvent sur les réseaux sociaux, parfois dans des groupes privés. Toutes ont été jugées et toutes ont été condamnées. Dans le royaume scandinave, régulièrement classé dans le peloton de tête des pays les plus égalitaires au monde, des voix s’élèvent pour dénoncer « un retour en arrière » après #metoo. »
Difficile de juger dans son ensemble des décisions de justice. D’autant plus concernant des cas de harcèlements ou de comportements jugés inappropriés. Pour autant, le fonctionnement même de la justice repose sur le fait que l’on puisse prouver et démontrer des accusations, au risque de laisse un blanc-seing aux attaques infondées. Tout en comprenant le sentiment d’injustice face aux rares condamnations causées par des plaintes pour viol ou agression, ce sont les principes même du droit qui sont en question. Le rappel qu’une dénonciation doit toujours s’appuyer sur des éléments tangibles.