Les mots pour le dire. Oui, Internet agit sur notre psychisme. Oui, Internet est addictif. Des chercheurs parlent même d’un « changement cérébral » aussi fort que le changement climatique. C’est le cas du Professeur britannique Susan Greenfield, spécialiste de la maladie d'Alzheimer. Et c'est sûr, la relation à son mobile parfois fusionnelle, la mise en abîme des réseaux sociaux, mais surtout, l’omniprésence des nouvelles technologies entraînent toutes sortes de mutations et d’évolutions, notamment sur le cerveau et la cognition. Les plus « touchés » sont bien sûr les jeunes, les digital natives ultra connectés et pour la plupart, faisant partie de la génération Z, nés après 1995. Ces derniers ont grandi avec mobiles et jeux vidéos.
En France, rapporte Le Figaro, c’est un des terrains de recherches du Professeur Olivier Houdé, directeur du laboratoire de psychologie du développement et de l'éducation de l'enfant du CNRS-La Sorbonne. Pour lui, si ces enfants ont incontestablement « gagné des aptitudes cérébrales en termes de vitesse et d'automatismes », ils auraient également perdu en matière de « raisonnement et de maîtrise de soi. » Le cerveau est le même, en revanche, les canaux utilisés diffèrent.
Ainsi, le Professeur Olivier Houdé, explique au Figaro : « Face aux écrans, et du coup dans la vie, les natifs du numérique ont une sorte de TGV cérébral, qui va de l'œil jusqu'au pouce sur l'écran. Ils utilisent surtout une zone du cerveau, le cortex préfrontal pour améliorer cette rapidité de décision, en lien avec les émotions. Mais cela se fait au détriment d'une autre fonction de cette zone, plus lente, de prise de recul, de synthèse personnelle et de résistance cognitive. » La solution serait donc l’éducation. Et aussi, d’appendre aux jeunes à résister. Le professeur Houdé est d’ailleurs l’auteur d’un essai publié au Pommier, Apprendre à résister.
L’utilisation intensive d’Internet et la séduction qu’exerce le monde virtuel n’est pas l’apanage exclusif des jeunes, même s’ils y sont très sensibles. Les jeunes, en effet, ont tendance à quantifier et à qualifier leur vie (sociale, amicale, active) à leur popularité et à leur activité sur les réseaux sociaux, à leur profil numérique, d’où le danger : exister en tweetant, être de plus en plus seul au milieu d’une communauté innombrable, se désocialiser en ayant l'impression d'avoir une vie sociale intense… Cette plongée dans l’univers digital entraîne des changements comportementaux : difficulté à se concentrer, à tenir une discussion, zapper, se désengager d’un « échange relationnel comme on se débranche d'une machine », souligne Olivier Houdé. « Résiste ! » donc, comme le chante France Gall.
En France, rapporte Le Figaro, c’est un des terrains de recherches du Professeur Olivier Houdé, directeur du laboratoire de psychologie du développement et de l'éducation de l'enfant du CNRS-La Sorbonne. Pour lui, si ces enfants ont incontestablement « gagné des aptitudes cérébrales en termes de vitesse et d'automatismes », ils auraient également perdu en matière de « raisonnement et de maîtrise de soi. » Le cerveau est le même, en revanche, les canaux utilisés diffèrent.
Ainsi, le Professeur Olivier Houdé, explique au Figaro : « Face aux écrans, et du coup dans la vie, les natifs du numérique ont une sorte de TGV cérébral, qui va de l'œil jusqu'au pouce sur l'écran. Ils utilisent surtout une zone du cerveau, le cortex préfrontal pour améliorer cette rapidité de décision, en lien avec les émotions. Mais cela se fait au détriment d'une autre fonction de cette zone, plus lente, de prise de recul, de synthèse personnelle et de résistance cognitive. » La solution serait donc l’éducation. Et aussi, d’appendre aux jeunes à résister. Le professeur Houdé est d’ailleurs l’auteur d’un essai publié au Pommier, Apprendre à résister.
L’utilisation intensive d’Internet et la séduction qu’exerce le monde virtuel n’est pas l’apanage exclusif des jeunes, même s’ils y sont très sensibles. Les jeunes, en effet, ont tendance à quantifier et à qualifier leur vie (sociale, amicale, active) à leur popularité et à leur activité sur les réseaux sociaux, à leur profil numérique, d’où le danger : exister en tweetant, être de plus en plus seul au milieu d’une communauté innombrable, se désocialiser en ayant l'impression d'avoir une vie sociale intense… Cette plongée dans l’univers digital entraîne des changements comportementaux : difficulté à se concentrer, à tenir une discussion, zapper, se désengager d’un « échange relationnel comme on se débranche d'une machine », souligne Olivier Houdé. « Résiste ! » donc, comme le chante France Gall.