Creative Commons - Pixabay
Efficace et moins novateur, Nuvaxcovid va-t-il convaincre certains septiques ? « Ni ARN messager comme pour Pfizer et Moderna, ni adénovirus comme pour Janssen ou AstraZeneca. Le vaccin du laboratoire américain Novavax utilise une technologie connue, consistant en une injection de protéines pour déclencher l'immunité. Cette technologie, largement utilisée contre la coqueluche ou l'hépatite B dans les vaccins pour enfants, a prouvé son efficacité. Elle dépasse les 90%, avait promis cet été le fabricant. Mais depuis l'été, le variant Omicron est apparu et a rebattu les cartes. "Ce que l'on ne sait pas, c'est quelle est son efficacité vis-à-vis de ce nouveau variant", souligne Yves Buisson, épidémiologiste et membre de l'Académie de médecine, sur Europe 1. "Peut-être qu'il nous donnera une bonne surprise, mais pour l'instant, personne n'en sait rien" » écrit la radio.
Alors qu’une nouvelle campagne de vaccination est mise en avant par les autorités pour contrer les effets d’une cinquième vague épidémique, le spécialiste interrogé par Europe 1 explique que le recours et les publics cibles pour ce vaccin dépendront des choix politiques. « L'épidémiologiste s'interroge sur le rôle de ce nouvel acteur. "Ce qu'il reste à déterminer, c'est la place de ce vaccin dans les stratégies de vaccination. Il est annoncé qu'il sera utilisé à partir de 18 ans. Ça ne veut pas dire qu'il ne marche pas avant, ou qu'il est dangereux. Je pense que cela veut dire que l'on manque de données sur les jeunes", précise Yves Buisson.
Pour lui, pas sûr que ce nouveau sérum séduise les plus réfractaires car les antivax s'opposent au principe même du vaccin. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a elle salué l'autorisation du nouveau produit. Un encouragement plutôt solide pour les personnes non-vaccinées, et pour celles qui n'ont pas encore fait leur rappel. » Pas vraiment de quoi laisser espérer un changement drastique de situation. Tant les anti vaccins ressemblent aux autorités sur un point : la capacité à changer d’analyse pour défendre le même argument.
Alors qu’une nouvelle campagne de vaccination est mise en avant par les autorités pour contrer les effets d’une cinquième vague épidémique, le spécialiste interrogé par Europe 1 explique que le recours et les publics cibles pour ce vaccin dépendront des choix politiques. « L'épidémiologiste s'interroge sur le rôle de ce nouvel acteur. "Ce qu'il reste à déterminer, c'est la place de ce vaccin dans les stratégies de vaccination. Il est annoncé qu'il sera utilisé à partir de 18 ans. Ça ne veut pas dire qu'il ne marche pas avant, ou qu'il est dangereux. Je pense que cela veut dire que l'on manque de données sur les jeunes", précise Yves Buisson.
Pour lui, pas sûr que ce nouveau sérum séduise les plus réfractaires car les antivax s'opposent au principe même du vaccin. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a elle salué l'autorisation du nouveau produit. Un encouragement plutôt solide pour les personnes non-vaccinées, et pour celles qui n'ont pas encore fait leur rappel. » Pas vraiment de quoi laisser espérer un changement drastique de situation. Tant les anti vaccins ressemblent aux autorités sur un point : la capacité à changer d’analyse pour défendre le même argument.