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​Les femmes arrivent timidement dans les conseils d’administrations


Clarisse Rosius
Mercredi 21 Décembre 2016




La loi Copé-Zimmermann votée en 2011 va entrer en vigueur en 2017. Elle prévoit que les entreprises de plus de 500 salariés et 50 millions de chiffre d’affaires composent leur conseil d’administration d’au moins 40% de femmes. Une obligation qui fait petit à petit évoluer la situation avec plus de femmes nominées en 2015 et 2016.


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Dans quelques jours maintenant la loi Copé-Zimmermann devrait changer la donne de la représentation des femmes dans les conseils d’administration. Votée en 2011 la loi va entrer en application en 2017. Elle impose que les entreprises de plus de 500 salariés et au moins 50 millions d’euros de chiffre d’affaires comptent au moins 40% de femmes dans leurs conseil d’administration.

« Les entreprises cotées doivent déjà avoir au moins 20% de femmes depuis 2014. Résultat, ces dernières ont déjà commencé à se mettre en ordre de bataille. Les sociétés du SBF 120 (Sociétés des bourses françaises) ont ainsi nommé dans leurs CA cette année 110 femmes pour 68 hommes, contre 80 pour 75 en 2015, et 73 femmes pour 75 hommes en 2013, selon les données d’Ethics on board. Si bien qu’au 15 septembre, les entreprises du SBF 120 affichent un taux de féminisation moyen de 38% de leurs conseils d’administration ou de surveillance, contre 33,3% en 2015 et 26,2% en 2013 » résume Challenges .

De la marge pour les entreprises moyennes

La marche vers la féminisation a été entreprise depuis un moment par les grandes sociétés et les objectifs devraient être tenus dans l’ensemble. En revanche, pour les entreprises de taille intermédiaire, les choses sont moins évidentes. D’après les estimations il y aurait entre 10 et 20% des femmes dans les CA. Une situation qui doit évoluer avant que les mesures répressives entrent en application. « A partir de 2017, la loi prévoit notamment d’invalider toute nouvelle nomination d’administrateur qui ne respecterait pas le quota et de suspendre le versement des jetons de présence de l’ensemble des administrateurs tant qu’ils ne s’y conforment pas » précise le magazine économique. Et de conclure sur la féminisation des dirigeants opérationnels : « Ainsi, alors que de 2013 à 2016, le taux de féminisation des conseils est passé de 26,2% à 38%, celui des Comex n’a augmenté que de 12% à 14,9%, et celui du "Top 100" (l’encadrement), de 18,5% à 22%. »


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