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Covid, Ukraine, Gilets jaunes, on peut avancer toutes les explications possibles, aucune n’est satisfaisante. C’est le modèle même de notre démocratie qui doit être remis en question quand on continue à appeler scrutin universel le mode d’élection ou plus d’un quart et près d’un tiers ne va pas voter. « Ce second tour de l’élection présidentielle proposait la même affiche qu’en 2017, ce que de nombreux électeurs consultés dans les enquêtes d’opinion disaient ne pas souhaiter. Pour autant, les comportements de l’électorat n’ont pas été similaires à ce qu’ils avaient été cinq ans plus tôt. Certes, l’abstention enregistre une nouvelle progression, passant de 25,44 % à 28,01 % lors de ce scrutin. Sans rejoindre toutefois le niveau du second tour de 1969, opposant Georges Pompidou à Alain Poher, où un pic historique de 31,1 % avait été atteint » résume Le Monde .
On relève sans surprise que ce taux est plus fort chez les plus jeunes (41% pour les 18-24 ans) et divergeait nettement selon les sensibilités politiques ou milieux sociaux. Mais on doit aussi relever le fait que les appels à ne pas s’abstenir n’ont pas été entendus. Et alors que durant les dernières semaines ou les derniers mois tous les partis ont insisté sur cela, la dynamique ne recule pas.
Peut-on interroger le mode de représentation d’un pays à l’aune des niveaux d’abstention ? La question mérite d’être posée alors que tous les camps politiques instrumentalisent cette donnée pour leurs argumentaires. Ainsi les partis non qualifiés au second tour surfent sur le nombre de non-votants pour y voir la preuve d’un président mal élu. Mais oublient un peu vite que même lorsqu’ils étaient en lice les chiffres n’étaient pas meilleurs. Car c’est finalement bien une partie – certes majoritaire - de la France qui s’exprime mais dont les choix sont délégitimés par l’absence des autres. Et tous les partis sont touchés par l’effacement de légitimité que cela implique.
On relève sans surprise que ce taux est plus fort chez les plus jeunes (41% pour les 18-24 ans) et divergeait nettement selon les sensibilités politiques ou milieux sociaux. Mais on doit aussi relever le fait que les appels à ne pas s’abstenir n’ont pas été entendus. Et alors que durant les dernières semaines ou les derniers mois tous les partis ont insisté sur cela, la dynamique ne recule pas.
Peut-on interroger le mode de représentation d’un pays à l’aune des niveaux d’abstention ? La question mérite d’être posée alors que tous les camps politiques instrumentalisent cette donnée pour leurs argumentaires. Ainsi les partis non qualifiés au second tour surfent sur le nombre de non-votants pour y voir la preuve d’un président mal élu. Mais oublient un peu vite que même lorsqu’ils étaient en lice les chiffres n’étaient pas meilleurs. Car c’est finalement bien une partie – certes majoritaire - de la France qui s’exprime mais dont les choix sont délégitimés par l’absence des autres. Et tous les partis sont touchés par l’effacement de légitimité que cela implique.