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​Cancer du sein, le taux de dépistage en légère baisse


Clarisse Rosius
Mardi 4 Avril 2017




D’après les chiffres de l’Institut national du cancer (Inca), le taux de participation aux programmes de dépistage est en légère baisse. Une tendance inquiétante quand on sait que c’est le cancer le plus fréquent chez les femmes.


ILD
En 2015, 12 000 femmes sont mortes du cancer du sein. Loin devant les autres formes de cancer, c’est celui du sein qui est le premier risque pour la santé des femmes. Un poids sanitaire important qui justifie qu’il existe un programme de dépistage depuis 2004. « Tous les deux ans, les femmes entre 50 et 74 ans qui ne présentent ni symptôme, ni facteur de risque autre que l'âge sont ainsi invitées à se rendre chez un radiologue pour une mammographie et un examen clinique des seins » avance Santé Magazine.

Remboursé intégralement par l’assurance maladie, le dépistage est régulièrement mis en avant pour sensibiliser. Malgré ces efforts, la proportion de femmes qui participent est en légère baisse, avance l’Institut national du cancer (Inca). « Dans les pays européens qui ont mis en place ce programme de dépistage, l’objectif de participation est fixé à 70%. Mais les derniers chiffres de Santé Publique France sur ces deux dernières années en France montrent que celui-ci est encore loin d'être atteint. Pour la période 2015-2016, qui correspond à une "campagne" de dépistage puisque les femmes sont invitées à y participer tous les deux ans, ce sont plus de 5 millions de femmes qui ont été dépistées, soit un taux de 51,1% » avance Santé Magazine. Un chiffre en baisse donc puisque depuis 2008 la proportion enregistrée était de 52%.

Difficile pour autant d’en conclure une tendance générale puisqu’il existe de fortes disparités selon les territoires avec des proportions qui peuvent varier de trente points selon les zones. Une des explications pourrait quand même être liée au débat suscité par le surdiagnostic.  « Ce dernier correspond à la détection par le programme de lésions cancéreuses mais qui n'auraient pas évolué vers un cancer infiltrant du vivant de la personne » explique l’article, ajoutant que ce surdiagnostic pourrait varier de 1% à 20% selon les estimations.


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