« Instinct de Survie » c’est l’histoire d’une surfeuse qui est menacée par un gigantesque requin blanc mangeur d’hommes. Déjà vu et revu, rappel évident du classique de Steven Spielberg « Les Dents de la mer », le film est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour des scientifiques et observateurs de la biodiversité marine. Cité par l’Agence France presse, le directeur de l’Institut océanographique de Monaco, s’agace d’un film qu’il juge caricatural. « Hollywood, très certainement à la recherche d'un succès d'audience et financier, ressort une recette éculée: montrer le grand requin blanc comme un affreux chasseur de chair humaine » explique-t-il.
Pire, continue le scientifique, ce qui était excusable il y a plus de quarante ans pour la sortie du film de Speilberg, ne l’est plus aujourd’hui alors que les connaissances ont largement évolué : « c'est vraiment caricaturer sciemment, en toute connaissance de cause, une espèce animale » dit-il.
Pire, continue le scientifique, ce qui était excusable il y a plus de quarante ans pour la sortie du film de Speilberg, ne l’est plus aujourd’hui alors que les connaissances ont largement évolué : « c'est vraiment caricaturer sciemment, en toute connaissance de cause, une espèce animale » dit-il.
De plus en plus d’attaques
Pourtant, pourrait-on rétorquer, l’année 2015 a été une année record en termes de nombre d’attaques avec 98 recensées et six morts. « En moyenne, les attaques de requins, toujours très médiatisées, font une dizaine de morts par an. A titre de comparaison, les crocodiles tuent chaque année un millier de personnes et les serpents 50.000, rappelle l'Institut océanographique » rapporte l’AFP. Alors que le responsable Océans du WWF, Denis Ody enfonce le clou en rappelant « Il y a eu plus de morts en 2014 à cause des selfies qu'à cause des requins: 14 contre 12 ».
Les chercheurs et les ONG rappellent que les cinq espèces de requins considérées comme des dangers pour l’homme le sont sans pour autant que l’homme soit une proie privilégiée. Selon eux, on peut expliquer la majorité des incidents par des méprises des bêtes qui confondent, par exemple, une planche de surf avec une otarie. Enfin, sur le nombre d’attaques qui augmentent, ils expliquent que l’augmentation du nombre de pratiquants de sports nautiques explique en grande partie la situation.
Les chercheurs et les ONG rappellent que les cinq espèces de requins considérées comme des dangers pour l’homme le sont sans pour autant que l’homme soit une proie privilégiée. Selon eux, on peut expliquer la majorité des incidents par des méprises des bêtes qui confondent, par exemple, une planche de surf avec une otarie. Enfin, sur le nombre d’attaques qui augmentent, ils expliquent que l’augmentation du nombre de pratiquants de sports nautiques explique en grande partie la situation.