Un député sur 577 ce n’est franchement pas beaucoup. C’est même dérisoire dans n’importe quel domaine. Et pourtant, il semble bien que le positionnement d’un seul élu de l’Assemblée nationale ressorte des dizaines d’heures de débats sur le projet de loi asile et immigration. Jean-Michel Clément, élu de la Vienne, a en effet assumer de voter contre la majorité et le groupe La République en Marche dont il était membre. Il a ainsi assumé son geste et annoncé qu’il quittait la majorité. « Quatorze autres LREM ont cependant exprimé leur désaccord avec le texte en s'abstenant. Une députée MoDem, Nadia Essayan, a également voté contre, et huit autres centristes se sont abstenus. Au Sénat désormais de prendre la suite en juin, où la majorité de droite a déjà promis de « l'amender considérablement » » explique Le Point.
C’est un tout petit phénomène, une anecdote presque puisque le texte est passé avec une nette majorité. Pourtant, à regarder de plus près le comportement, les consignes et les déclarations des représentants de la majorité, on sent bien que quelque chose de politique était en jeu. Richard Ferrand a ainsi fait passer le mot à ses troupes LREM : l’abstention est à la limite acceptable, le vote contre intolérable.
Du côté des oppositions, les postures ont été tellement prévisible que chacun a essayé d’en profiter. Les LREM ont ainsi fustigé les déclarations de la droite et du FN qui invitaient à aller plus loin, quand la gauche et FI ont affirmé que la majorité recevait sur certains points le soutien du FN. A noter que ce sont les arguments de la gauche de l’hémicycle qui ont été les plus entendu au sein de la majorité. « Ces critiques de la gauche contre la réduction des droits des demandeurs d'asile ont été reprises par quelques députés de la majorité qui avaient déjà depuis plusieurs mois tenté, le plus souvent en vain, de convaincre le ministre de l'Intérieur d'amender son texte. Au long des débats, cette frange contestataire LREM, avec quelques MoDem, jouait, sous pressions, les équilibristes pour faire entendre sa défense des « vulnérables » sans paraître « fronder ». Dans les dernières heures, encore émaillées d'invectives, l'Assemblée a voté, au grand dam de LR y voyant une concession du gouvernement « à son aile gauche », l'assouplissement du « délit de solidarité » pour certaines personnes venant en aide aux migrants. Et le délai pour accéder au marché du travail pour les demandeurs d'asile a été ramené de neuf à six mois » raconte Le Point.
C’est un tout petit phénomène, une anecdote presque puisque le texte est passé avec une nette majorité. Pourtant, à regarder de plus près le comportement, les consignes et les déclarations des représentants de la majorité, on sent bien que quelque chose de politique était en jeu. Richard Ferrand a ainsi fait passer le mot à ses troupes LREM : l’abstention est à la limite acceptable, le vote contre intolérable.
Du côté des oppositions, les postures ont été tellement prévisible que chacun a essayé d’en profiter. Les LREM ont ainsi fustigé les déclarations de la droite et du FN qui invitaient à aller plus loin, quand la gauche et FI ont affirmé que la majorité recevait sur certains points le soutien du FN. A noter que ce sont les arguments de la gauche de l’hémicycle qui ont été les plus entendu au sein de la majorité. « Ces critiques de la gauche contre la réduction des droits des demandeurs d'asile ont été reprises par quelques députés de la majorité qui avaient déjà depuis plusieurs mois tenté, le plus souvent en vain, de convaincre le ministre de l'Intérieur d'amender son texte. Au long des débats, cette frange contestataire LREM, avec quelques MoDem, jouait, sous pressions, les équilibristes pour faire entendre sa défense des « vulnérables » sans paraître « fronder ». Dans les dernières heures, encore émaillées d'invectives, l'Assemblée a voté, au grand dam de LR y voyant une concession du gouvernement « à son aile gauche », l'assouplissement du « délit de solidarité » pour certaines personnes venant en aide aux migrants. Et le délai pour accéder au marché du travail pour les demandeurs d'asile a été ramené de neuf à six mois » raconte Le Point.