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Culture(s)

En Corée du Nord, le jean skinny est désormais interdit


Clarisse Rosius
Mardi 8 Juin 2021





Craignant que la culture occidentale ne perce dans la société, le pouvoir nord-coréen vient de décréter l’interdiction du jean skinny. Peu importe si son dirigeant en portait, c’est désormais une question de principe.


Creative Commons - Pixabay
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Il y a des informations officielles plus parlantes que les analyses politiques. Et si l’on en doutait, il suffit de se pencher sur la situation en Corée du Nord. « C’est une nouvelle étonnante et pourtant vraie qui fait les gros titres depuis quelques jours. En Corée du Nord, il est désormais interdit d’arborer tout un tas de signes faisant référence au lifestyle capitaliste. Dans la ligne de mire du leader aux pleins pouvoirs Kim Jong-Un ? Les jeans skinny qui seraient, selon lui, issus de la culture des pays ennemis, notamment les États-Unis. C’est donc une totale guerre contre le capitalisme et ce qui en découle qui a été amorcée depuis le 13 mai, date à laquelle a été publié un communiqué venant des hauts dignitaires du pays » nous apprend le magazine Elle.

 

Ce revirement est accompagné d’une justification par les autorités qui vaut le détour : « L’Histoire nous a appris la leçon cruciale selon laquelle un pays peut devenir vulnérable et s’écrouler comme un mur humide, et ce, indépendamment de sa puissance défensive et économique, s’il ne s’accroche pas à sa propre culture et son propre style de vie. » Inutile ici d’argumenter sur la réalité de la force d’un pouvoir qui se sent menacé par un jean.

 

« Si cette loi nous semble incompréhensible, il s’agit en fait de tout un programme mis en place par le régime dans la « lutte sans compromis contre l’anti-socialisme ». Dans une lettre adressée aux organisations syndicales lors d’un meeting, on pouvait lire : « Cette application du non-socialisme est une bataille à mener coûte que coûte afin de défendre la pureté de la classe ouvrière ainsi que de garder solide la corde de sécurité de notre style de socialisme. » Derrière le simple retrait du jean skinny, se trament des enjeux plus graves » continue le magazine féminin. 

 

D’autant que d’autres menaces tout aussi caractérisés sont prohibées. La coupe mulet, les t shirts de marques, les cheveux teints ou certains piercings sont aussi concernés. Un autoritarisme qui prêterait à sourire s’il n’en disait pas tant sur les libertés individuelles dans le pays.





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