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La justice britannique s’oppose à l’extradition de Julian Assange


Clarisse Rosius
Mercredi 6 Janvier 2021





Considérant l’état psychologique de Julian Assange, la justice britannique a refusé l’expulsion de Julian Assange. La victoire n’est pas totale pour ses défenseurs qui plaidaient plutôt la défense de la liberté d’expression.


Creative Commons - Pixabay
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Victoire mais pas enthousiasmante. « La justice britannique a considéré, lundi 4 janvier, que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, ne pouvait pas être extradé vers les Etats-Unis pour s’être procuré et avoir publié en 2010 des documents gouvernementaux américains secrets, ainsi que pour piratage informatique. La juge Vanessa Baraitser a estimé que l’état psychologique du lanceur d’alerte était incompatible avec une extradition » raconte Le Monde .

Les avocats et militants qui soutiennent le fondateur de WikiLeaks sont d’ailleurs dans une situation peu confortable puisque leurs arguments qui portaient sur des questions de liberté d’expression n’ont pas été retenus. « Lors de la lecture des principaux éléments de son jugement, la juge a pourtant commencé par écarter un à un la plupart des arguments présentés par la défense du fondateur de WikiLeaks, faisant craindre un camouflet aux avocats de M. Assange. Elle a ainsi affirmé que la liberté d’expression ne s’opposait pas à l’extradition de l’Australien. Elle s’est cependant montrée beaucoup plus réceptive aux arguments liés à son état de santé. Lors de l’audience, plusieurs professionnels ayant examiné M. Assange avaient décelé de grandes fragilités psychologiques et conclu qu’il souffrait notamment de dépression sévère – en ayant notamment planifié son suicide en prison. Depuis le printemps 2019, M. Assange est incarcéré dans la prison de Belmarsh, au sud-est de Londres, où il est considéré comme un prisonnier à risque de suicide » ajoute le quotidien.

De retour dans sa prison britannique, Assange attend l’examen de sa demande de mise en liberté sous caution. Tandis que le Mexique a proposé de l’accueillir en tant que réfugié politique. Sous la menace de dizaines d’années de prison aux Etats-Unis, l’élection de Joe Biden devrait renouer avec l’ambivalente position de l’administration Obama. A l’époque, aucune poursuite n’avait été lancée par la maison blanche mais Joe Biden lui-même avait eu des mots très durs à l’encontre de l’Australien.