Difficile d’être iconoclaste quand on a trois trains de retards. Anne Fontaine en s’attaquant au conte de Blanche Neige version libertine peine à convaincre la critique. « Sept nains qui la recueillent et l’assignent aux tâches ménagères, un prince qui la ranime d’un baiser. Mais Anne Fontaine aime s’amuser, en passant d’un genre à l’autre (thrillers, biographie, comédie, récit érotique), en introduisant de l’ironie dans certains sujets graves… De Blanche-Neige, elle fait un personnage qui s’éveille au désir et le satisfait comme bon lui semble. La jubilation éprouvée par la cinéaste à cette métamorphose n’est hélas pas aussi communicative que ce à quoi on pouvait aspirer » commente Le Monde.
« Blanche comme neige » semble vouloir faire passer un message mais le résultat est grotesque. Une femme au centre du récit qui fait ce qu’elle veut des hommes, est-ce vraiment un message qui porte ? Répondre à une caricature et à des stéréotypes par les mêmes procédés mais inversés ne peut pas convaincre l’observateur averti. « Fidèle aux principes du conte, dont les personnages répondent à des stéréotypes, Anne Fontaine ne s’embarrasse pas de psychologie. Claire, sensuelle et spontanée, assouvit son désir dès qu’il se manifeste. Les hommes – taiseux, benêt, dépressif ou timide maladif – cèdent aux assauts de la belle et, ne s’attendant pas à tant, en demeurent ébaubis. Là où, dans la littérature pour enfants, les schémas simplifiés conduisent à l’identification, ils laissent de marbre au cinéma. Difficile en effet pour les adultes que nous sommes de trouver dans les héros qui peuplent le film d’Anne Fontaine matière susceptible de nous concerner » commente judicieusement la critique du quotidien.
Plus amusant encore, le discours féministe de la femme libre et qui fait ce qu’elle veut des hommes ne tient pas la route. « A l’époque contemporaine dans laquelle se situe le film, face à une Blanche-Neige que la cinéaste a souhaité émancipée, la marâtre prend un autre sens. La méchante sorcière offre désormais l’image d’une femme que la vieillesse aigrit à force d’être invisible aux regards masculins. Le propos féministe alors s’autodétruit » ajoute Le Monde . Si être émancipée c’est être en femme l’équivalent des viandards mis sur un piédestal par un certaine cinéma, non merci.
« Blanche comme neige » semble vouloir faire passer un message mais le résultat est grotesque. Une femme au centre du récit qui fait ce qu’elle veut des hommes, est-ce vraiment un message qui porte ? Répondre à une caricature et à des stéréotypes par les mêmes procédés mais inversés ne peut pas convaincre l’observateur averti. « Fidèle aux principes du conte, dont les personnages répondent à des stéréotypes, Anne Fontaine ne s’embarrasse pas de psychologie. Claire, sensuelle et spontanée, assouvit son désir dès qu’il se manifeste. Les hommes – taiseux, benêt, dépressif ou timide maladif – cèdent aux assauts de la belle et, ne s’attendant pas à tant, en demeurent ébaubis. Là où, dans la littérature pour enfants, les schémas simplifiés conduisent à l’identification, ils laissent de marbre au cinéma. Difficile en effet pour les adultes que nous sommes de trouver dans les héros qui peuplent le film d’Anne Fontaine matière susceptible de nous concerner » commente judicieusement la critique du quotidien.
Plus amusant encore, le discours féministe de la femme libre et qui fait ce qu’elle veut des hommes ne tient pas la route. « A l’époque contemporaine dans laquelle se situe le film, face à une Blanche-Neige que la cinéaste a souhaité émancipée, la marâtre prend un autre sens. La méchante sorcière offre désormais l’image d’une femme que la vieillesse aigrit à force d’être invisible aux regards masculins. Le propos féministe alors s’autodétruit » ajoute Le Monde . Si être émancipée c’est être en femme l’équivalent des viandards mis sur un piédestal par un certaine cinéma, non merci.