Lifestyle

Vestiaire Collective : quand le dressing devient planétaire


Béatrix Foisil-Penther
Mardi 22 Avril 2014




Avec le site Vestiaire Collective, tout le monde peut mettre le contenu de son dressing – de luxe – en vente en ligne, ou acheter des pièces pointues. Retour sur ce succès frenchy de social shopping.



Dans le domaine du E-Commerce, il y avait une demande de vêtements de luxe d’occasion. Le site Vestiaire Collective.com s’est engouffré dans la brèche. Ce dépôt-vente de vêtements et accessoires haut de gamme et de seconde main, rencontre un succès exponentiel. Créé en 2009, il affiche, deux ans plus tard, un chiffre d’affaires de 10 millions d’Euros.
 
Selon sa co-fondatrice, Fanny Moisant, il est passé « de la start-up à l’industrialisation » et pèse aujourd’hui, plus de 25 millions d’Euros. Deux fonds ont investi, Ventech et Balderton. Après l’Angleterre en 2012, la stratégie d’internationalisation fonctionne à plein, avec New-York en ligne de mire. Le nom a d’ailleurs été modifié, passant de « Vestiaire de copines », à une consonance plus anglo-saxonne. Bonne nouvelle, la French Touch s’exporte donc toujours.
 
Au-delà, Vestiaire Collective, se targue aujourd’hui d’être un réseau social à lui tout seul. Cette plateforme communautaire dédiée à la mode fédère en effet plus de 770 000 membres, et il a gagné haut la main, sa dénomination de social shopping.
 
Son succès repose sur une équation simple mais efficace. D’abord, le haut de gamme : des modératrices ultra réactives sélectionnent les produits. Un contrôle qualité extrêmement rigoureux intervient ensuite, avec notamment une charte anti-contrefaçon signée avec les grands groupes de luxe comme LVMH, Chanel ou PPR. Stylisme et éditorial, sont inhérents au concept. Les histoires de mode, thèmes et focus n’ont rien à envier aux bureaux de style ou aux magazines spécialisés, avec images branchées, look books sophistiqués et mini-séries exclusives à la clé, portraits de femmes inspirantes comme récemment, les anglaises Daisy Lowe ou Jacquetta Wheeler.
 
En visitant Vestiaire Collective, on se demande en effet pourquoi payer plein pot. Contrairement à Ebay ou au Bon Coin.fr, où il y a à boire et à manger, Vestiaire Collective fait expertiser les pièces qui transitent par le site. La pertinence du catalogue est mise en avant, mais aussi le merchandising, la personnalisation et les newsletters… Les marques qui cartonnent : Céline, Hermès, Balenciaga, Vuitton, Burberry, Isabel Marant… Pêle mêle, de véritables poids lourds de l’industrie du luxe et de « petites » marques Frenchies, comme Maje ou Sandro.
 
Une fois sa pièce achetée, un vendeur peut ainsi réinvestir dans l’objet de ses rêves. Tout ça, en boucle sans quitter le site, et comme les commissions sont élevées (13% TTC sur une tranche supérieure à 3 000 € ; 33% TTC du prix sur la tranche entre 51 et 100 €), c’est tout bénèf pour Vestiaire Collective qui peut continuer à conquérir le monde !


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