Paradoxalement la crise Covid-19 et les élections avaient fait office de trêve dans les fusillades meurtrières qui frappent régulièrement les États-Unis. Pendant un an, aucun incident de ce type n’avait été rapporté jusqu’à la semaine dernière. Le 16 mars huit personnes ont été abattues dans trois salons de massages dans l’Etat de Géorgie et le 22 mars au moins dix personnes ont été tuées dans un supermarché dans le Colorado. Cette dernière attaque est la goutte d’eau qui relance l’éternel débat sur l’accès aux armes à feu dans le pays.
« Le tueur a été identifié comme un jeune homme de 21 ans, Ahmad Al Aliwi Al-Issa, né en Syrie en 1999, fils du propriétaire d’un petit restaurant à Arvada, dans la banlieue de Denver, à 30 km de Boulder. Il était armé d’un fusil d’assaut de type AR-15 et d’un pistolet semi-automatique Ruger AR-556 qu’il avait acheté le 16 mars. Il a été blessé à la jambe lors d’un échange de tirs avec les policiers. L’employée de la pharmacie qui procédait aux vaccinations l’a entendu dire qu’il n’avait plus rien sur lui et qu’il se rendait. Il est sorti la jambe sanguinolente, encadré par trois policiers, et vêtu d’un seul short » rapporte Le Monde, s’appuyant sur les informations de la presse américaine.
Le débat est d’autant plus relancé que la ville où a eu lieu ce dernier drame avait été attaquée en justice par la National Rifle Association pour avoir interdit la vente des fusils d’assaut après une fusillades qui avait fait 17 morts en 2018. « Il y a dix jours l’organisation s’était félicitée : un juge de district avait révoqué l’interdiction, en vertu d’une loi de 2003 qui interdit aux villes et aux comtés d’adopter des restrictions à ce qui est un droit au regard de la législation fédérale et celle de l’Etat : le port d’armes » précise le quotidien français.
Joe Biden a réagi à ce drame en appelant le congrès a travailler à l’interdiction des armes à feu d’assaut avec des chargeurs importants.