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« Une seule Chine », l’argument pro Pékin qui cache la forêt


Clarisse Rosius
Lundi 8 Aout 2022




Alors que le billet de blog Jean-Luc Mélenchon a relancé les débats autour de la position à adopter face à la Chine et Taiwan, une ligne de fracture idéologique claire se dessine, notamment à gauche.


Creative Commons - Pixabay
Jean-Luc Mélenchon a tenté de balayer d’un revers de la main la polémique en répétant « il n’y a qu’une seule Chine ». « Et de réitérer ses arguments : « Je n’ai fait que répéter la doctrine constante de notre pays (la France, rappelons-le) depuis 1965 à propos de la Chine. (...) Il n’y a qu’une seule Chine », « cela est également réglé par les accords internationaux acceptés par notre pays et les membres de l’ONU », et : « Chine et USA s’engagent à respecter la souveraineté et l’unité territoriale de l’autre ». Il souligne aussi « l’accueil super froid reçu depuis sa provocation par Mme Nancy Pelosi à Tokyo et Séoul ». L’ancien candidat à l’élection présidentielle se demande si les personnes qui le critiquent « pensent que la Chine millénaire va s’incliner devant leurs gesticulations », et pointe un risque de voir Pékin « entrer en convergence plus étroite avec la Russie » tandis que se formerait « un bloc plus homogène entre les USA et l’Europe “quoi qu’il en coûte” en matière d’asservissement et de risque de guerre » » rapporte l’AFP.

Or, si le principe d’une seule Chine n’est pas remis en question par la France, c’est le traitement par la Chine de Taïwan, contre la volonté de libertés individuelles de sa population qui est en jeu. Des principes chers à une partie de la gauche qui s’est empressée de critiquer l’ancien candidat à la présidentielle. « Au sein de l’alliance de gauche Nupes, le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Julien Bayou, avait dénoncé vendredi « une vision assez datée » et « un vrai cynisme en matière de géopolitique » de la part de M. Mélenchon, tandis que le patron du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, jugeait que si « l’opportunité de la visite de Nancy Pelosi à Taïwan [était] discutable, la volonté des Taïwanais de vivre en démocratie ne l’est pas » » rapporte la dépêche reprise par Le Monde.


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