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C’est ce qu’on appelle céder à la pression. Alors que les manifestations font rage en Corse depuis l’attaque par un co détenu de Yvan Colonna, le ministre de l’Intérieur a surpris en affirmant dans une interview : « Nous sommes prêts à aller jusqu’à l’autonomie ». L’entretien qui est sorti alors que Gérald Darmanin réalise une visite de deux jours de l’île est un coup de tonnerre politique. Et une surprise étant donné que l’annonce semble être la conséquence directe de manifestations émaillées de violences visant forces de l’ordre et préfecture.
« « La question est de savoir ce qu’est cette autonomie. Il faut qu’on en discute », a ajouté le ministre de l’intérieur. Mais le préalable à une discussion entre les élus corses et le gouvernement autour de l’avenir de la collectivité est le retour au calme, a insisté M. Darmanin : « Il ne peut pas y avoir de dialogue sincère en démocratie sous la pression des bombes agricoles et la présence, ou l’omniprésence, des forces de l’ordre. » Dans cet entretien, le ministre a également reconnu une « responsabilité de l’Etat, en tant que protecteur des personnes qui sont sous sa responsabilité, en l’occurrence des prisonniers », dans l’agression d’Yvan Colonna. Un acte« manifestement terroriste (…) dont l’objet aurait été le blasphème », a précisé M. Darmanin, en faisant référence à Samuel Paty, cet enseignant décapité en 2020 en région parisienne pour avoir montré des caricatures de Mahomet en cours à ses élèves. Interrogé sur la raison de cette comparaison, le ministre a expliqué avoir trouvé « excessifs, pour ne pas dire insupportables, les mots de “crime d’Etat” » renvoyés dans cette affaire Colonna, « alors que nous sommes devant un acte terroriste » » compile Le Monde.
Il s’est engagé par ailleurs à éclaircir le déroulé de ce qui s’est passé lors de l’agression de Yvan Colona. Mais alors qu’on l’attendait plutôt sur ce volet, l’annonce d’un examen de l’autonomie Corse après que 77 personnes ont été blessées lors d’émeutes est un fait politique majeur, un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle.
« « La question est de savoir ce qu’est cette autonomie. Il faut qu’on en discute », a ajouté le ministre de l’intérieur. Mais le préalable à une discussion entre les élus corses et le gouvernement autour de l’avenir de la collectivité est le retour au calme, a insisté M. Darmanin : « Il ne peut pas y avoir de dialogue sincère en démocratie sous la pression des bombes agricoles et la présence, ou l’omniprésence, des forces de l’ordre. » Dans cet entretien, le ministre a également reconnu une « responsabilité de l’Etat, en tant que protecteur des personnes qui sont sous sa responsabilité, en l’occurrence des prisonniers », dans l’agression d’Yvan Colonna. Un acte« manifestement terroriste (…) dont l’objet aurait été le blasphème », a précisé M. Darmanin, en faisant référence à Samuel Paty, cet enseignant décapité en 2020 en région parisienne pour avoir montré des caricatures de Mahomet en cours à ses élèves. Interrogé sur la raison de cette comparaison, le ministre a expliqué avoir trouvé « excessifs, pour ne pas dire insupportables, les mots de “crime d’Etat” » renvoyés dans cette affaire Colonna, « alors que nous sommes devant un acte terroriste » » compile Le Monde.
Il s’est engagé par ailleurs à éclaircir le déroulé de ce qui s’est passé lors de l’agression de Yvan Colona. Mais alors qu’on l’attendait plutôt sur ce volet, l’annonce d’un examen de l’autonomie Corse après que 77 personnes ont été blessées lors d’émeutes est un fait politique majeur, un mois avant le premier tour de l’élection présidentielle.